Après un an d’âpres négociations avec le gouvernement, les grossistes-répartiteurs se sont vu remettre, le 25 octobre, un projet d’arrêté de marge. Une proposition qui ne satisfait pas Hubert Olivier, PDG d’OCP. En avant-première d'une interview à paraître le lundi 4 novembre dans « Le Quotidien du pharmacien », il expose pourquoi cette solution reste insuffisante pour un secteur qui devrait annoncer, en fin d'année, une perte d’exploitation à hauteur de 70 millions d’euros.
Une révision de la marge ne saurait à elle seule apporter une réponse aux problèmes structurels de l’économie des grossistes-répartiteurs qui subissent depuis 2017, un effondrement de leur rentabilité. Les députés semblent avoir saisi toute l’ampleur et la complexité de la situation. Tout comme l’urgence d’agir pour préserver l’égalité d’accès au médicament sur l’ensemble du territoire.
Lors de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2020, nombre d’entre eux se sont prononcés en faveur d'une réduction significative de la taxation sur le chiffre d’affaires des distributeurs en gros, la taxe Acoss (Agence centrale des organismes de sécurité sociale), véritable épine dans le pied des grossistes-répartiteurs. Cette taxe dont ils s’acquittent représente 80 % de leur excédent brut d'exploitation (EBE). « Quel secteur d’activité peut supporter un tel poids ? Aucun secteur industriel ne peut survivre à une telle pression fiscale. À titre d’exemple, les taxes dont s'acquittent les industries du médicament s'élèvent à 20 % de leur EBE. C’est une taxation confiscatoire ni plus, ni moins », s'insurge Hubert Olivier dans une interview au « Quotidien du pharmacien » à paraître dans l’édition du lundi 4 novembre.
Rebondissant sur les récents propos du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, au sujet de cette taxation, le PDG d'OCP déclare : « Nous sommes typiquement dans ce que le ministre appelle un impôt de production. Son assiette est le chiffre d’affaires, il ne prend pas en compte l’effondrement de la rentabilité des répartiteurs tel qu’il est intervenu depuis 5 ans. Ce niveau de taxation sur la production est tout à fait disproportionné et constitue une charge qui n’est plus supportable ! » Hubert Olivier regrette que la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, à l’initiative du projet d’arrêté de marge, « se limite à agir uniquement sur une seule des difficultés ».
Comme la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP), Hubert Olivier revendique une réforme structurelle de la rémunération des grossistes-répartiteurs, décorrélée du prix du médicament et composée d’une part forfaitaire. « À l’instar de la réforme de la rémunération qu’ont connue les pharmaciens, indique Hubert Olivier, à la seule exception près que, pour les répartiteurs, l’honoraire du pharmacien est remplacé par le forfait. »
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