Près de 260 000 morts. C'est le terrible bilan auquel pourrait faire face le Royaume-Uni si aucune mesure d'ampleur n'est décidée par Boris Johnson et son gouvernement pour endiguer l'épidémie de COVID-19.
Un chiffre glaçant, annoncé par des scientifiques de renom, et qui a fait réfléchir les autorités du pays mais aussi et surtout les citoyens britanniques. Les rues de Londres et les lieux emblématiques de la capitale, comme l'abbaye de Westminster, Trafalgar Square ou encore Covent Garden, sont peu à peu désertés. Si les pubs et les restaurants sont toujours ouverts, l'affluence y est en chute libre, en baisse de 70 % par rapport à la même période l'an dernier. Boris Johnson conseille désormais d'éviter « tous les contacts non-essentiels », milite pour le télétravail et a décidé de fermer les écoles à compter du 20 mars. Un sacré revirement pour le locataire du 10, Downing Street qui se vantait, il y a quelques jours à peine, de serrer des mains dans un hôpital rempli de personnes infectées par le COVID-19. Mais pas question, tout de même, d'imposer des mesures très contraignantes, comme c'est le cas en France ou en Italie.
La barre des 95 % d'immunisation
Tout comme leurs homologues néerlandais ou suédois, les autorités britanniques préconise la théorie de l'immunité collective. Selon leurs chiffres, l'ensemble de la population pourrait être protégé contre l'épidémie si 60 % des habitants contractent le virus. Un pari très risqué selon des scientifiques. « On a par exemple observé qu'en dessous de 95 % de personnes immunisées, la rougeole revenait en France », rappelait ainsi l'épidémiologiste Alexandre Bleibtreu sur FranceInfo. « La stratégie adoptée par le Royaume-Uni n'est pas du tout aberrante, mais elle ne sera efficace que lorsque plus de 85 % de la population sera immunisée. En dessous de ce seuil, on observera la résurgence de foyers infectieux », estime-t-il. Boris Johnson en est aujourd'hui convaincu, en incitant simplement ses concitoyens à limiter les contacts et à éviter tout rassemblement, en plus fermer les écoles, le Royaume-Uni peut « inverser la tendance dans les 12 semaines », a-t-il affirmé dans un point presse le 19 mars.
Le Royaume-Uni se trouve malgré tout dans une sorte d'entre-deux, tiraillé entre son postulat de départ et la pression, de plus en plus forte, mise par la plupart des autres pays européens et par une partie de sa propre population. Le maire de Londres, Sadiq Khan a semble-t-il fait son choix. Alors que les cas se multiplient dans sa ville, il a appelé les Londoniens à « suivre les avis des experts », estimant que les conseils du gouvernement britannique n'étaient « pas assez clairs ». Dans les colonnes du journal « The Guardian », il veut prévenir les habitants de sa ville : « les conseils pourraient bientôt céder leur place aux interdictions ».
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