Lettre aux Français

Mes chers concitoyens,

Je vais vous en raconter une bien bonne. Je m'éclatais sur une piste des Hautes-Pyrénées quand le téléphone sonna. -C'est qui ? -C'est Edouard Philippe. Je le taquine : Edouard ou Philippe ? -Les deux, mon Macron. Et il me dit tout, les Champs mis à sac, le Fouquet's incendié (non, mais vous vous rendez compte ?) et il me demande de rentrer. Je me fâche tout rouge. D'abord parce que ces gilets commencent à me courir et surtout parce que je suis bien, moi, à la neige, avec Brigitte et les copains. -Je me suis farci des centaines d'heures de débat, j'ai mouillé ma chemise et maintenant je n'ai pas le droit de prendre deux jours de vacances ! Je raccroche, mais le téléphone re-sonne. -C'est qui ? C'est Castaner qui n'en mène pas large et me demande lui aussi de rentrer à Paris. Je me refâche. -Mais rentrez-leur dans le chou ! Virez-moi Delpuech, cet incapable, et mettez tous les gilets jaunes et les black blocs en taule. Casta dit d'accord, à condition que je revienne à Paris. J'arrive. Ils m'accueillent avec leur mine des mauvais jours. Je leur fais la leçon (vous me connaissez) : vous, ce n'est rien, c'est la routine. Moi, j'ai raté mon escapade.