• Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF)
AU LENDEMAIN de la nomination du nouveau gouvernement, le président du principal syndicat d’officinaux exprime d’abord un petit regret. Celui de voir la santé, qui justifiait jusque-là d’un ministère plein, replacée dans un secrétariat d’État. « Ce regret, s’empresse-t-il de préciser, n’a rien à voir avec les personnes nommées. Cela dit, je fais toute confiance au ministre de tutelle, Xavier Bertrand, que nous connaissons bien. » Philippe Gaertner espère par ailleurs que le remaniement ministériel ne fera pas entrave à la poursuite des négociations actuellement engagées avec les pouvoirs publics. « Souhaitons que la modification de l’équipe gouvernementale ne ralentisse pas l’ensemble des chantiers en cours », explique-t-il. Cet espoir est clairement un appel au nouveau ministre pour qu’il réunisse rapidement la profession afin de faire le point sur les sujets et établir les priorités d’action. « Ce que nous souhaitons par-dessus tout, résume-t-il enfin, c’est l’absence de rupture et la reprise sans trêve des travaux. »
• Gilles Bonnefond, président délégué de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO)
« XAVIER BERTRAND connaît bien le monde de la santé », se félicite Gilles Bonnefond. C’est d’ailleurs lui qui a accordé sa représentativité à l’USPO. « J’espère qu’il restera sur la ligne de la coordination des soins, de la complémentarité médecin pharmacien et qu’il apportera l’huile nécessaire dans les rouages de la loi HPST », indique le président délégué de l’USPO. Ce dernier attend bien sûr du nouveau ministre un signal économique, car « on ne pourra entrer dans la loi HPST sans avoir ce fameux ballon d’oxygène que l’USPO appelle de ses vœux ». Un ballon nécessaire pour former les équipes, équiper les entreprises et donner un minimum de croissance. Quant à Nora Berra, « c’est un médecin qui connaît bien l’hôpital et nous allons voir comment elle aborde le monde de la santé libérale ». L’autre satisfaction pour Gilles Bonnefond, est de savoir que Roselyne Bachelot sera chargée des personnes âgées. « Il faut que les pharmaciens ne soient pas exclus de la prise en charge de ces personnes, qu’elles soient en EHPAD ou à leur domicile », souligne-t-il.
• Claude Japhet, président de l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF)
POUR CLAUDE JAPHET, Xavier Bertrand est un homme qui connaît bien le domaine de la santé en général et celui de la pharmacie en particulier. À l’époque où il assurait déjà la fonction de ministre de la Santé, il a fait preuve envers les organisations professionnelles de dialogue, d’écoute et de négociation, souligne le président de l’UNPF. « Lorsque l’idée d’un TFR généralisé a été avancée, il a statué en faisant confiance à l’officine », rappelle-t-il. Ce dernier considère également que « sa connaissance des sujets le rend capable de reprendre les dossiers qui sont restés en suspens et de les finaliser dans des délais relativement rapides ». Comme celui de la rémunération et la signature des décrets de la loi HPST sur les services. En ce qui concerne Nora Berra, Claude Japhet ne se dit pas étonné de retrouver un médecin à ce poste. Une personnalité avec laquelle la profession a déjà travaillé puisqu’elle a été précédemment chargée de traiter le dossier des maisons de retraite. « Reste à savoir le périmètre qui lui sera confié, en termes de pouvoir de négociation avec l’officine », indique Claude Japhet.
• Jean-Charles Tellier, président du Conseil central A de l’Ordre des pharmaciens
« IL N’EST PAS dans les habitudes de l’Ordre de commenter l’arrivée d’un nouveau ministre. Mais, en l’occurrence, il s’agit de quelqu’un que nous connaissons déjà », constate le représentant ordinal. Pour Jean-Charles Tellier, Xavier Bertrand est un ministre pragmatique qui saura poursuivre le travail engagé par Roselyne Bachelot. Notamment, la mise en œuvre de la loi HPST et le déploiement des nouvelles missions. « On ne peut ignorer l’existence d’une désertification médicale dans nombre de régions, souligne toutefois le président du Conseil central A. Nous avons heureusement plusieurs outils législatifs et réglementaires qui vont nous permettre de remédier à cette situation. » Il espère également voir arriver très prochainement le nouveau pharmacien dans ses nouvelles missions. « À tous points de vue notre attente mérite d’être satisfaite. D’abord pour la santé publique, mais aussi pour notre profession qui a grand besoin de reconnaissance dans une période un peu difficile. Même à l’Ordre nous ne l’ignorons pas », conclut-il.
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