LES ÉLECTIONS des représentants des pharmaciens au sein des unions régionales des professionnels de santé (URPS) se dérouleront du 9 au 16 décembre prochains. Le dépouillement aura lieu, quant à lui, le 21 décembre. Qui sortira vainqueur des urnes ? Il est évidemment trop tôt pour y répondre. Mais, à un mois de l’échéance, ce sont les listes soutenues par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) qui tiennent la corde. Selon une enquête réalisée pour « le Quotidien » par la société Call Medi Call*, environ 64 % des titulaires interrogés envisagent en effet de se prononcer pour ce syndicat. En deuxième position, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) recueille pour sa part 26 % des intentions de vote, tandis que l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) avoisine les 10 %. Mais les choses peuvent encore changer. Beaucoup de titulaires se disent indécis, puisque près d’un pharmacien sur deux déclarant qu’il participera bien au scrutin, ne sait pas encore quel bulletin il mettra dans l’urne.
L’abstention est également encore importante. Si 61 % des titulaires affirment connaître les dates du scrutin, seulement 45 % déclarent avoir l’intention de voter pour ces élections. Le nombre de votants peut toutefois encore augmenter d’ici au mois de décembre : tandis qu’environ 35 % déclarent qu’ils ne feront pas la démarche, un peu plus de 20 % se disent encore indécis.
Des enjeux importants.
Les enjeux de ce scrutin sont pourtant importants (lire également en page 3 l’article sur les ARS et les URPS). « L’élection de nos représentants dans chacune des URPS de pharmaciens constituera, par son ampleur, la démonstration que les officinaux comptent dans le débat public et dans le pilotage de la santé, tout comme ils comptent déjà dans le paysage de l’offre de soins », estime Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). « Votre vote sera déterminant, explique pour sa part Claude Japhet, président de l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF). Les représentants que vous élirez dans votre région seront les interlocuteurs privilégiés de l’ARS, agence régionale de santé, dont le rôle est de mettre en œuvre la politique gouvernementale de santé, et de la CPAM, pour les relations conventionnelles. » « Lors de ces élections, la participation du plus grand nombre d’entre vous sera le gage que notre profession a la volonté de s’affirmer dans notre système de soins, et nous confortera dans la démarche qui a toujours été la nôtre : être à l’écoute de tous les pharmaciens afin d’agir plus justement pour la profession », indique de son côté Gilles Bonnefond, président délégué de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Ce scrutin sera également déterminant pour la représentativité future des syndicats. En effet, pour pouvoir prétendre à défendre l’intérêt des officinaux et participer aux négociations avec l’assurance-maladie, une organisation doit franchir, au niveau national, la barre des 10 % des suffrages exprimés. De même, une convention avec l’assurance-maladie ne pourra être signée que par un ou plusieurs syndicats ayant recueilli au total 30 % des voix. Verdict le 21 décembre.
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