Plus de 700 pharmacies bulgares n'ont pas levé leur rideau le 20 février en signe de protestation contre la sérialisation et les coûts qu'elle va engendrer.
La crise des pharmaciens bulgares a connu son apogée, mercredi dernier. Depuis le 5 février, ils revêtent un gilet jaune par-dessus leur blouse pour protester contre l’application de cette directive européenne. Le 20 février, leur colère a monté d’un cran : plus de 700 pharmacies ont observé une grève de vingt-quatre heures. Seul un service de garde a fonctionné, obligeant les patients, dans certaines régions, à effectuer jusqu’à 60 kilomètres pour se fournir en médicaments.
Comme le déclare dans la presse bulgare Anton Valev, président de la Chambre nationale de la pharmacie, « nous voulons entamer une discussion avec le gouvernement afin que le système soit financé, et ce afin que toutes les pharmacies, quels que soient leur emplacement et leur taille, puissent répondre aux exigences de protection des patients bulgares ». L'organisation demande en effet la création d’outils financiers permettant aux pharmacies de mettre en œuvre la sérialisation et de créer l’ordonnance électronique ainsi qu'un dossier patient électronique.
Georgi Nedelchev, titulaire à Bourgas, dans le sud-est du pays, a lui aussi revêtu son gilet jaune et a participé à la grève car « s’il n’est pas contre la sérialisation, tous les pharmaciens ne sont pas égaux devant cette mesure ». Les chaînes de pharmacie, en majorité détenues par des groupes étrangers, n’ont pas participé au mouvement de grève.
Le ministre de la Santé, Kiril Ananiev, cité par la presse bulgare remarque : « L'État a défini un programme clair, des exigences claires, des critères, une méthodologie et une technologie pour les pharmacies à appliquer dans le système de vérification (sérialisation, N.D.L.R.). Chaque jour, le nombre de pharmacies fonctionnant avec ce système augmente. Sur les 3 600 pharmacies à travers le pays, 2 100 se sont déjà inscrits et je ne comprends pas cette protestation car il s'agit d'une directive européenne. » Refusant toute aide gouvernementale à l'équipement des pharmacies pour la sérialisation, il ajoute : « Aucun autre État membre de l'Union européenne ne connaît de telles tensions. » Et de rappeler que les pharmacies « ont un délai de six mois pour répondre aux exigences de Bruxelles ».
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