Les groupes sanguins A plus à risques ?

Une étude chinoise menée dans trois hôpitaux, deux à Wuhan et un à Shenzhen, et incluant 2 173 patients montre une forte prévalence des groupes sanguins A et une faible présence des groupes sanguins O, en comparaison d’un panel de plus de 27 000 personnes non infectées vivant dans ces deux villes. Les chercheurs émettent l’hypothèse que les anticorps A (ou anti-A), qui sont produits par les groupes sanguins O et B, pourraient interférer entre l’enveloppe du coronavirus et son récepteur. Ils reconnaissent que cette hypothèse doit être confirmée par d’autres études. Mais ce n’est pas la première fois que des études soulignent les différentes sensibilités des groupes sanguins aux virus. Certaines ont ainsi mis en évidence que les groupes A étaient plus sensibles aux rotavirus ou que les groupes B étaient les mieux armés face aux norovirus. En 2005, une étude sur le SARS-CoV-1 avait déjà reconnu un risque plus faible pour les groupes sanguins O.