Au fil des derniers mois, les négociations avancent pas à pas entre le ministère et la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP). Emmanuel Déchin, son délégué général, note l’attitude déterminée de la ministre de la Santé qui s’est engagée à trouver des solutions pérennes.
« Nous sommes sans doute, pour la première fois, en présence d’interlocuteurs avec lesquels nous pouvons travailler sur la base des mêmes données chiffrées », se félicite-t-il. Les discussions en cours sont nécessairement techniques et devront tenir compte des évolutions prévisibles du marché. Ces négociations sont particulièrement importantes pour la branche puisqu’il s’agit de trouver des solutions durables qui pérennisent l’économie d’un secteur extrêmement fragilisé.
Parmi les demandes récurrentes de la CSRP figure celle portant sur une réforme de la taxe sur les ventes en gros. A l’automne dernier, au cours de la discussion du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2019), certains parlementaires avaient soutenu les grossistes-répartiteurs. Ils avaient été rapidement freinés dans leur élan par Agnès Buzyn qui avait exclu la réduction du taux de la taxe, voire sa suppression, lui préférant une réforme structurelle portant sur la marge.
Pour Emmanuel Déchin, ces deux axes ne sont pas incompatibles : « La taxe devient un problème structurel dès lors qu’elle pèse 195 millions d’euros chaque année sur des entreprises qui affichent des pertes d’exploitation de 46 millions ! » La CSRP espère que les discussions pourront aboutir rapidement. Conscients de l’enjeu, les grossistes-répartiteurs demandent une réforme qui repose sur un modèle solide et « qui permette au secteur de retrouver durablement un niveau de ressources comparable à ce qu’il était avant les baisses de marge drastiques de 2008 et 2012 ».
Rien ne laisse pour l’heure présager si les grossistes-répartiteurs obtiendront gain de cause. « La situation du secteur exige des mesures d’urgence. Si la refonte de la marge peut être mise en œuvre très vite via un arrêté, celle de la taxe - qui nous paraît également indispensable - devra attendre le PLFSS 2020 », relève Emmanuel Déchin.
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