Pour la première fois, les entreprises de la répartition enregistrent un résultat opérationnel négatif. Une situation critique sur laquelle la Chambre syndicale avait maintes fois attiré l'attention des pouvoirs publics.
Arrivés au point zéro d’équilibre de leurs comptes en 2016, les grossistes-répartiteurs ont plongé un an après. La branche de la répartition annonce, à son bilan 2017, des pertes de l’ordre de 23 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires à périmètre constant de 17 milliards d’euros.
Ce résultat était malheureusement prévisible comme l'exposait en avril dernier, Olivier Bronchain, président de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP) (lire article « abonné »). Le mode de rémunération de la distribution en gros de médicaments semble avoir vécu. Et les quelque 7 entreprises adhérentes à la CSRP ont aujourd’hui atteint leurs limites financières. Elles en appellent à une refonte en profondeur du système au risque, sinon, de voir l’avenir de ce service, qui assure chaque jour la livraison de 6 millions de boîtes de médicament et auquel sont attachés les Français*, compromis. « Nous sommes en contact régulier avec les services du ministère de la Santé que nous devrions rencontrer d’ici à la fin du mois, en prévision du projet de loi de financement de la Sécurité sociale », note Emmanuel Déchin, délégué général de la CSRP.
Aucun engagement de l’État n’ayant été pris à ce jour, aucune information ne permet d’affirmer que les grossistes-répartiteurs seront suivis dans leurs objectifs. Pour autant, la situation ne peut perdurer, ce secteur « qui perd de l’argent et n’est plus profitable aujourd’hui, employant 12 000 personnes », comme le rappelle la CSRP.
* Selon un sondage IPSOS sur l’accès aux médicaments réalisé en mars 2018 pour la CSRP.
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