LES FRANÇAIS apprécient leurs professionnels de santé : 94 % font confiance à leur pharmacien et 97 % à leur médecin, selon le sondage IFOP/PHR mené en septembre dernier auprès d’un millier de personnes. Pourtant, 82 % des Français pensent que la qualité du système de santé s’est dégradée, 83 % qu’il est urgent de le réformer, mais 88 % estiment qu’il est de meilleure qualité que celui des autres pays. Le système devrait être financé par une large contribution de l’industrie pharmaceutique (61 %), une attente cependant en net recul par rapport à 2011 (72 %). Les Français sont un peu plus nombreux en revanche à réclamer une prise en charge plus soutenue par les mutuelles (23 %), mais la politique de déremboursement des médicaments rencontre peu d’adeptes (9 %). Ils aimeraient que les mutuelles prennent en charge les médicaments non remboursés par l’assurance-maladie (77 %), ainsi que des actions de prévention (76 %). Selon eux, la réforme du système de santé doit avant tout passer par des sanctions contre les fraudeurs (56 %), la sensibilisation du grand public au gaspillage (47 %) et la surveillance des coûts de gestion des établissements de santé (46 %).
Solidarité nationale.
Des opinions bien tranchées, alors que 80 % des personnes interrogées ignorent le montant de leurs dépenses annuelles en santé, même s’ils jugent que leur budget santé a augmenté en 2012. Ils sont 92 % à considérer que les Français consomment trop de médicaments. 51 % pratiquent l’automédication, 53 % demandent le conseil du pharmacien tandis que 47 % sont prêts à les acheter en grande surface. Un résultat en recul de trois points par rapport à 2011, mais qui reste élevé. En revanche, le désir d’achat sur Internet ne touche plus que 13 % des Français (contre 18 % en 2011). Ces deux circuits sont évoqués dans l’espoir de faire des économies sur le budget santé. Pour autant, 65 % des Français indiquent ne pas avoir confiance dans les médicaments vendus sur le Web et 33 % sont gênés par l’absence de conseil pharmaceutique.
Sans surprise, la position des Français face au générique se durcit : 57 % l’acceptent de façon systématique (-5 points versus 2011) quand 32 % indiquent que cela dépend du médicament (+6 points) et 9 % le refusent catégoriquement (versus 8 %). Les génériques sont perçus comme des facteurs économiques essentiels mais pâtissent d’une baisse de confiance. Ainsi, 72 % des Français les jugent aussi efficaces que le médicament d’origine (-5 points versus 2011) et 61 % aussi sûrs que le princeps (-10 points !). 54 % des Français sont favorables à la mesure tiers payant contre générique pour des motifs de solidarité nationale ; 46 % ne l’approuvent pas pour des raisons d’atteinte à la liberté des patients.
Nouveaux services.
Enfin, un quart des Français remarque que leur pharmacien propose des services spécifiques. La mise en place de nouveaux services en pharmacie est accueillie favorablement par 60 % des répondants. Ils sont 77 % à solliciter la possibilité de bénéficier de conseils et de soins à l’officine pour les petites pathologies, tout en étant remboursé. La mise en place de rendez-vous personnalisés et confidentiels avec le pharmacien est accueillie plus favorablement que l’an passé (55 %).
« Nous, pharmaciens, devons nous positionner non plus sur le parcours de soins, mais sur le parcours de santé, qui inclut les notions de prévention et d’éducation thérapeutique, remarque Lucien Bennatan, président du groupe PHR qui a commandé cette étude à l’IFOP. Le rôle du pharmacien est de participer à la sensibilisation du patient-client et de donner l’exemple en contribuant à l’économie du système et à la coordination du parcours de soins. »
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion