CELA S’EST confirmé l’an dernier, il n’y a pas d’emballement dans les dépenses de médicaments. Depuis près de dix ans, l’Assurance-maladie enregistre un fléchissement constant de la croissance des dépenses en pharmacie de ville. Ainsi, les montants remboursés ont progressé de 2,3 % l’an dernier, contre 3,7 % en 2008 et 4,8 % en 2007. Au total, la hausse des dépenses s’élève à près de 500 millions d’euros, pour un montant total de 22,6 milliards d’euros. Le régime général draine à lui seul 16,3 milliards d’euros, soit les trois quarts des dépenses. En terme de volume, la croissance est de 3,1 %, contre 1 % en 2008 et 3,5 % en 2007. Cela représente environ 6 millions de boîtes de médicaments de plus qu’en 2008, sur un total de 2,5 milliards de boîtes remboursées.
Batterie de mesures.
Si « l’effort doit se poursuivre », l’Assurance-maladie se félicite de cette maîtrise des dépenses, à laquelle elle donne plusieurs explications. D’abord, il y a de moins en moins de lancements de produits innovants et chers. Une batterie de mesures a également permis de freiner les dépenses : baisses des prix, incitations au générique, développement des grands conditionnements. L’économie réalisée grâce à ces derniers est évaluée par l’Assurance-maladie à 25 millions d’euros en 2009. Les boîtes trimestrielles représentent désormais près du quart des traitements délivrés en officine.
Les résultats sont très différents d’une classe à l’autre. En tête des dépenses figurent les traitements des infections virales chroniques (+92 millions d’euros en 2009) et de la polyarthrite rhumatoïde (+81 millions d’euros). Les autres traitements au long court, comme les antiasthmatiques (+56 millions d’euros en 2009), les hypolipémiants (+46 millions d’euros) et les médicaments du diabète (+33 millions d’euros) totalisent une croissance de 1,2 point l’an dernier. Cette dernière est modérée par le recul des remboursements des antihypertenseurs (-26 millions d’euros), première classe en montants remboursés (2,5 milliards d’euros en 2009). S’agissant des dépenses des traitements courts, elles enregistrent une croissance guère plus élevée (+1,5 %). En tête, les analgésiques (+65 millions d’euros), dont le paracétamol (+49 millions d’euros). Les antibiotiques ont coûté 7 millions d’euros en plus à la collectivité en 2009. Quant aux médicaments de l’acidité gastrique, ils ont permis d’économiser 26 millions d’euros l’an dernier.
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