PLUS DE 250 pharmaciens venus de toute la France ont répondu lundi à l’appel à manifester lancé par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Des officinaux vêtus de leur blouse blanche ont fait le déplacement de PACA, du Nord, de Vendée, de Bretagne, de Rhône-Alpes, de Bourgogne, d’Auvergne, ou encore de Lorraine pour se rassembler, comme convenu, devant le siège de la Caisse nationale d’assurance-maladie, à Paris. Certains avaient apporté avec eux les grands conditionnements non utilisés retournés à leur officine par les patients, afin de montrer aux représentants de l’assurance-maladie le gâchis engendré par les emballages trimestriels. « Des confrères qui n’ont pas pu venir ont tout de même montré leur soutien en fermant leur officine ou en éteignant les lumières de leur pharmacie pendant une heure », témoigne Gilles Bonnefond, président délégué de l’USPO, pleinement satisfait de cette journée de mobilisation.
Avant que les manifestants se dispersent, une délégation de l’USPO a été reçue pendant une heure trente par le directeur général de la CNAM, Frédéric van Roekeghem. « Nous avons abordé avec lui le problème des grands conditionnements, rapporte Gilles Bonnefond. La CNAM souhaite continuer à les développer. Nous avons fait remarquer à M. van Roekeghem que l’effort n’était pas équilibré entre les industriels et les pharmaciens et que l’officine ne pouvait plus se permettre de perdre de la marge. » Le directeur général de la CNAM semble avoir porté une oreille attentive aux arguments du syndicat. « Le chantier n’est pas fermé, estime Gilles Bonnefond. On ne nous a pas opposé un « non » définitif. Au contraire, j’ai senti une ouverture pour analyser la contribution des pharmaciens - qui est aujourd’hui trop forte - et étudier la façon dont les officinaux, au travers de nouveaux efforts d’économies, pourraient récupérer les pertes liées à la dispensation de grands conditionnements. »
La piste « générique » serait à l’étude. « Si l’on arrive à développer encore davantage ces médicaments, on pourrait bénéficier, en retour, d’un geste très significatif sur les grands conditionnements », estime Gilles Bonnefond. Mais il faudrait aussi travailler sur les obstacles actuels à la substitution, tel le développement de la mention « non substituable » sur les ordonnances (voir aussi notre article en page 2). La rencontre a également été l’occasion pour l’USPO de rappeler son opposition à l’extension du TFR et son souhait de voir l’assurance-maladie être davantage impliquée dans l’expérimentation menée actuellement dans les EHPAD*. « J’espère que cette rencontre permettra aux négociations sur l’économie de l’officine d’avancer afin qu’elles puissent aboutir à la fin du mois d’octobre », conclut le président délégué de l’USPO.
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