TOUT BONNEMENT supprimés. Les messages laissés par la rédaction du « Quotidien du Pharmacien » sur le blog de MEL ne font pas long feu. Malgré des demandes réitérées et l’habitude d’entrer par la fenêtre quand on nous ferme la porte aux nez… impossible d’obtenir un entretien avec Michel-Édouard Leclerc. Pourtant, lorsqu’on lit les deux messages sur la vente de médicaments que le patron des hypermarchés laisse sur son blog, on pourrait le croire ouvert au dialogue. Le 23 janvier, à la fin d’un très long message, MEL conclut : « Étant un incorrigible optimiste, je ne doute pas que, sur ce débat, on parviendra à avoir des échanges dégagés des clichés et des stéréotypes. Et l’on pourra alors posément parler santé publique, sécurisation des officines, réseau de soins, le tout sans faire l’économie d’un dialogue sur le coût des médicaments pour des patients qui se démènent de plus en plus difficilement dans un système où les déremboursements sont de plus en plus nombreux. La discussion finira bien par se nouer… un jour ! » Optimistes, nous le sommes aussi, nous voilà donc à nos claviers pour poser les questions qui fâchent. Enfin, surtout, pour commencer, pour solliciter à nouveau un entretien. Disparition du premier message. Bug informatique ? Cela arrive. Recommençons. Disparition du deuxième message. Ah ah ! Recommençons ! À la suppression du 3e message par le modérateur, nous avons la certitude d’être face à une fin de non-recevoir.
Serment de Galien.
Que dit Michel-Édouard Leclerc sur son blog ? Il se réjouit du fait que la vente de médicaments sur Internet soit désormais légale, soulignant au passage le retard de la France dans ce domaine. Il s’amuse des inquiétudes légitimes des pharmaciens et de leurs représentants professionnels concernant ce nouveau canal de vente. Il oppose une jeune génération de pharmaciens prête à utiliser cet outil moderne, aux autres officinaux, qui suivent « un modèle qui a peut-être trop vécu à l’abri d’une réglementation corporatiste ». Il applaudit l’arrivée des médicaments sur Internet qui devrait réjouir « les associations de consommateurs » puisque l’objectif est de proposer « des prix plus bas ». Il conclut sur l’importance aujourd’hui de ne pas « réserver cette faculté aux seules personnes munies d’un ordinateur et d’une connexion à Internet » et, donc, sur sa légitimité à demander que ses « parapharmacies puissent elles aussi vendre des médicaments OTC ».
Cette première salve d’affirmations reçoit 16 réponses publiées entre le 12 et le 23 janvier sur son blog. Quand les uns relèvent qu’un médicament sur deux sur Internet est une contrefaçon, d’autres rappellent la position de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), représentante de la nouvelle génération de pharmaciens s’il en est, qui est aussi prudente concernant la dispensation de médicaments sur la Toile. D’autres s’offusquent de la demande réitérée de vendre des médicaments dans ses parapharmacies et rappellent l’importance du serment de Galien.? M.E.L. répond par un nouveau message le 23 janvier dans lequel il accuse les pharmaciens d’être d’humeur « pas touche à mon chiffre d’affaires » et indique vouloir vendre des médicaments dans ses parapharmacies, en présence de docteurs en pharmacie, et non « entre deux rayons de lessive dans un hyper ». Les réponses ne sont pas moins aimables, appelant alors à un « Leclerc de garde » car « quand on veut assumer la vente d’un service, il faut en assumer toutes les facettes, et pas seulement les plus rémunératrices ». Mais M.E.L. va plus loin en posant la question de savoir si des pharmaciens n’étaient pas intervenus sur son blog à la demande de leur corporation, en utilisant des « éléments de réponse »... En effet, la meilleure défense reste encore l’attaque. Ou la suppression des messages qui gênent.
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