Polémique sur le comportement des grossistes

Le syndicat de la répartition réplique à l’USPO

Publié le 22/02/2010
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OCP Livreur de medicaments au depart





medicaments pharmacie pharmaciens

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Crédit photo : E Lavani

LA CHAMBRE syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officines (USPO) viennent d’engager une partie de ping-pong par communiqués interposés. Première à avoir engagé les hostilités, l’USPO qui s’alarme de dérives de la part de certains fournisseurs (« le Quotidien » du 18 février). Le syndicat s’en prend, en vrac, à la facturation abusive de frais de livraison, à la non mise en place de service de garde le week-end, au refus de reprendre les boîtes de Tamiflu, ou encore à l’absence de lisibilité sur les factures. Et il demande à tous les pharmaciens de durcir le ton avec ces fournisseurs qui ne se comporteraient plus en partenaires.

Réplique de la CSRP : la prise de position de l’USPO « ne reflète en rien la qualité des relations confraternelles qu’entretiennent très majoritairement les grossistes-répartiteurs et les pharmaciens d’officines ». Le syndicat de la répartition déclare même relever avec inquiétude l’utilisation de mots manifestement inadaptés et la pratique d’amalgames sans fondement. « Dans le contexte sans cesse en évolution de nos métiers, les challenges à venir – lutte contre la contrefaçon et sécurisation de la chaîne, gestion des pandémies, nouveau modèle de distribution - ne peuvent pas être éludés par des réactions à la limite de l’invective ou des postures de circonstance sans commune mesures avec les enjeux qui se présentent aujourd’hui à la chaîne de distribution », s’indigne la CSRP qui demande si agressivité et dénigrement sont bien à la hauteur de ces défis. « La solidité et la pérennité de la distribution pharmaceutique dans son ensemble reposent en effet plus que jamais sur la capacité de ses différents maillons à travailler ensemble et à se mobiliser de concert sur des objectifs de santé publique, au-delà des contingences économiques de chacun, même si celles-ci doivent être aussi prises en compte », poursuit-elle. Avant de conclure que « la répartition pharmaceutique est et entend rester le partenaire des pharmaciens d’officines dans leur souci partagé de fournir sur tout le territoire et de façon durable, tous les produits de santé à tous les patients, en toute sécurité et au moindre coût. »

C.M.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2727