« LES PHARMACIENS, biologistes, hospitaliers ou officinaux, tous en contact avec le public, demeurent la profession de santé la mieux répartie sur l’ensemble du territoire, indique Isabelle Adenot, à la lecture des chiffres du dernier recensement annuel de la profession. Pour la présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, les lois de régulation font leurs preuves et les zones rurales et sensibles ne sont pas désertées. Contrairement aux autres professions de santé, la répartition territoriale des pharmaciens est donc harmonieuse. Toutefois, ajoute Isabelle Adenot, « le vieillissement de la population pharmaceutique et le départ d’autres professionnels de santé de certaines zones, qui ne seront pas sans conséquences sur la profession pharmaceutique, nous préoccupent. »
En 2009, le vieillissement de la profession s’est, en effet, encore accentué. Le phénomène n’est pas nouveau. « Depuis 2000, les classes d’âge les plus nombreuses se sont décalées des 38-47 ans aux 48-57 ans, relève ainsi l’Ordre. Ces derniers représentent désormais un bon tiers des effectifs, soit plus de 25 000 pharmaciens ». Pour sa présidente, le nombre d’étudiants admis au concours chaque année reste insuffisant pour inverser la tendance. « La modestie du numerus clausus annuel, malgré son relèvement en 2005, ne parvient pas encore à endiguer ce mouvement », explique-t-elle. Une bonne nouvelle cependant, l’évaporation importante des jeunes diplômés vers d’autres carrières s’atténue. « Le nombre de pharmaciens ayant obtenu leur diplôme mais non encore inscrits à l’Ordre avait rebondi à 21,7 % en 2008, pour revenir à près de 12 % en 2009 », explique l’Ordre.
Peu de regroupements.
En ce qui concerne le réseau officinal, au 1er janvier 2010, la France métropolitaine compte 36 pharmacies pour 100 000 habitants, soit une officine pour 2 849 habitants. Le nombre de pharmacie recule, passant de 22 462 en 2008 à 22 386, en 2009. Près de 240 transferts ont été dénombrés au cours de l’année 2009, essentiellement au sein de la même ville et dans des communes rurales de moins de 5 000 habitants. « Ces transferts illustrent la recherche de meilleures conditions techniques et commerciales d’exploitation, permettant aux pharmaciens de mieux remplir leur mission de professionnels de santé de premier recours », analyse l’Ordre. Quant aux regroupements, ils sont encore peu nombreux en 2009 (35), relève l’instance. « Ralentie par la complexité des opérations, la tendance au regroupement s’amorce néanmoins et il est prévisible qu’elle s’accélère en 2010 », estime-t-elle.
Les statistiques ordinales mettent également en évidence une répartition des titulaires dans l’Hexagone selon leur âge. Les jeunes (moins de 40 ans) sont plus nombreux à être installés dans le Nord de la France, en particulier l’Ouest normand et le quart Nord-Est. L’association continue de les séduire : plus de 51 % d’entre eux optent aujourd’hui pour ce mode d’exercice. Au niveau des formes juridiques utilisées, les sociétés d’exercice libéral (SEL) ont toujours le vent en poupe et leur nombre progresse en 2009 de 14,6 %.
Quoi qu’il en soit, la bonne répartition des pharmacies dans l’Hexagone reste une priorité ordinale. « À l’heure où la population attend toujours plus de services en matière de santé, l’Ordre s’engage pour que la présence pharmaceutique soit en nombre suffisant sur l’ensemble du territoire », insiste ainsi Isabelle Adenot.
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