La presbyacousie peut être considérée comme le résultat du vécu auditif d’un patient. Elle apparaît avec l’âge et le vieillissement en est la cause essentielle. Mais, il ne faut pas négliger le fait qu’elle est accentuée chez les sujets qui ont été exposés à des facteurs nocifs : bruits intenses, prise de médicaments ototoxiques. Notre premier rôle est donc de diffuser des messages de prévention, notamment chez les jeunes.
Pas de fatalisme chez les seniors. Nous pouvons les aider à accepter une éventuelle baisse de l’audition et les informer sur les moyens d’y faire face. Un dépistage précoce s’impose. Il est parfois difficile car, le plus souvent, le patient n’a pas conscience de sa dégradation auditive et la met sur le compte des personnes « qui n’articulent pas suffisamment ». L’indice le plus sûr pour soupçonner une presbyacousie est la difficulté de comprendre des paroles dans des conditions acoustiques difficiles, par exemple durant un repas animé, dans les transports en commun, lorsque plusieurs personnes parlent en même temps, quand l’interlocuteur est dans une autre pièce, si on se trouve dans un local vaste et peu meublé…
Si l’appareillage n’est pas toujours adapté au stade précoce, une consultation chez le spécialiste ORL s’impose toujours dès les premières constatations. Le port d’aides auditives doit être bien accepté et envisagé bien avant le moment où il est devenu indispensable. Il est essentiel que nos patients en ressentent le besoin pour mieux entendre, communiquer et éviter l’isolement social. Il faut bien leur expliquer que les appareils actuellement sur le marché sont nombreux et que le choix est vaste. La période d’adaptation peut durer plusieurs semaines mais les bienfaits sont toujours supérieurs aux contraintes auxquelles on s’habitue.
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