Nouvelles missions

Le pharmacien correspondant est né

Publié le 11/04/2011

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LE PHARMACIEN CORRESPONDANT est désormais une réalité. Attendu depuis près d’un an et demi, le décret permettant la mise en musique de cette nouvelle mission, prévue par la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST), est paru au « Journal officiel » en fin de semaine dernière. « Dans le cadre d’un protocole portant sur un traitement chronique, le pharmacien d’officine désigné comme correspondant par le patient peut, à la demande du médecin ou avec son accord, renouveler périodiquement le traitement concerné, ajuster au besoin sa posologie au vu du bilan de médication qu’il a effectué, selon un rythme et des modalités définis par le protocole », détaille le texte. Ce dernier précise également que le pharmacien correspondant peut être un titulaire, un adjoint ou un gérant d’une officine. Une avancée pour la profession qui s’était félicitée de cette publication annoncée dans nos colonnes par la secrétaire d’État à la Santé, Nora Berra, et confirmé à Pharmagora par le ministre de la Santé, Xavier Bertrand (nos éditions des 28 et 31 mars). « C’est une très grande nouvelle », avait ainsi immédiatement déclaré Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Avis partagé par le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), Gilles Bonnefond, pour qui le pharmacien correspondant représente « la porte d’entrée aux évolutions de notre métier et à la mixité de la rémunération ». Frédéric Laurent, président de l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF), considère pour sa part que cette nouvelle mission fait basculer l’officinal davantage du côté professionnel de santé. La présidente du Conseil national de l’Ordre, Isabelle Adenot, explique quant à elle, que, avant la parution de ce décret, « la profession avait le sentiment d’avoir la voiture, mais pas l’essence ». De son côté, Nora Berra estime que « cette évolution de l’exercice pharmaceutique s’inscrit dans la démarche de coopération entre professionnels de santé afin de garantir aux patients atteints de maladies chroniques l’accès à des soins de qualité et d’en assurer la sécurité et la continuité ».

C. M.