La rhinite allergique est liée à une inflammation IgE-dépendante de la muqueuse nasale secondaire à l’inhalation d’allergènes.
Elle est caractérisée par cinq symptômes cardinaux, représentés par une rhinorrhée « claire », une obstruction nasale, des éternuements, un prurit nasal et un écoulement postérieur responsable d’une toux chronique.
Il peut s’y associer des signes auriculaires (sensation d’oreilles bouchées, baisse de l’acuité auditive), des perturbations de l’odorat et du goût ainsi que des symptômes oculaires, comme un larmoiement, une rougeur et des démangeaisons.
Les allergènes les plus souvent impliqués dans la rhinite sont représentés par les pollens (graminées, bouleau, noisetier, armoise, ambroisie, cyprès, olivier…), les acariens, les animaux, les moisissures (appartements humides, mal ventilés), les blattes, le latex… De nombreuses personnes développent des allergies croisées pollen/aliment. C’est ainsi que deux tiers des patients allergiques au bouleau seraient aussi sensibilisés à certains fruits (pomme, cerise, noisette, abricot, pêche) et/ou à des légumes (pomme de terre, carotte, céleri).
L’allergie peut débuter très jeune, surtout chez les enfants atopiques (l’atopie est une prédisposition à développer des allergies). Il faut aussi savoir l’évoquer devant une fatigue, conséquence d’éventuels troubles du sommeil. En effet, l’obstruction nasale peut entraîner de multiples microréveils et ainsi une désorganisation du sommeil.
Selon la durée des symptômes on distingue :
- Les rhinites intermittentes : moins de 4 jours par semaine, ou moins de 4 semaines par an
- Les rhinites persistantes : plus de 4 jours par semaine, ou plus de 4 semaines par an
Les rhinites persistantes exposent à un risque élevé de développement d’asthme.
On identifie 3 paliers qui conditionnent des recommandations thérapeutiques :
- Symptômes intermittents légers ;
- Symptômes intermittents modérés à sévères ou persistants légers ;
- Symptômes persistants modérés à sévères.
Outre la recherche de l’allergène en cause, réalisée le plus souvent au moyen de tests cutanés, éventuellement complétée par le dosage des IgE spécifiques, un examen ORL, et notamment rhinologique, est recommandé, surtout en cas de rhinite persistante. Une cytologie nasale peut être utile pour identifier une éventuelle éosinophilie.
Dans tous les cas, un bilan allergologique précis doit être réalisé avant toute prise en charge prolongée.
À chaque fois que cela est possible, l’éviction du ou des allergènes doit être tentée.
La prise en charge thérapeutique comprend plusieurs types de produits.
Les antihistaminiques H1 améliorent tous les symptômes mais sont peu actifs sur l’obstruction nasale. Ils sont également efficaces sur les symptômes oculaires. C’est le traitement le plus classique de la rhinite allergique, se réduisant souvent à une seule prise quotidienne. Ils sont surtout intéressants en cas de symptômes intermittents, quelle qu’en soit la sévérité, et dans les formes persistantes légères. Ils peuvent aussi être utilisés avec bénéfice en cas de rhinite associée à un asthme.
Les corticoïdes inhalés sont très efficaces sur l’obstruction nasale et n’ont que très peu d’effets indésirables aux posologies recommandées, y compris chez les enfants.
Le cromoglycate est considéré comme globalement moins efficace que les traitements précédents, mais son excellente tolérance le rend intéressant tant en administration intranasale qu’oculaire.
Enfin, l’acide N-acétyl aspartyl glutamique offre également une très bonne tolérance.
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