La schizophrénie, une psychose chronique grave caractérisée par une dissociation (« schizo » signifie fractionnement et « phren », esprit) et conduisant à une désorganisation profonde de la personnalité, touche environ 1 % de la population.
Les troubles commencent le plus souvent entre 15 et 30 ans.
Les débuts sont généralement insidieux, marqués par un affaiblissement physique et psychique (indifférence, fléchissement scolaire, inadaptation professionnelle, appauvrissement idéique, difficulté de concentration), des modifications de la personnalité (tendance à l’isolement, irritabilité, froideur), des troubles du comportement (sexuel, alimentaire, conduites toxicomaniaques), des idées délirantes (parfois difficiles à repérer) et des symptômes dépressifs.
Mais, il arrive que l’entrée dans la maladie soit marquée par la survenue d’une bouffée délirante aiguë, le sujet semblant plongé comme hors de la réalité ambiante dans un climat oniroïde, avec des troubles de conduites pouvant être spectaculaires.
La phase d’état est caractérisée par un syndrome dissociatif, comprenant des troubles de la pensée et du langage, des bizarreries (idées et actes insolites ou étranges), un émoussement affectif et une perte de l’élan vital conduisant au retrait et au désintérêt vis-à-vis de l’entourage et des activités, ainsi que par des accès de délire paranoïde, avec souvent une prédominance des hallucinations.
Le traitement utilise de préférence des antipsychotiques non conventionnels (amisulpride, aripiprazole, olanzapine, rispéridone). La schizophrénie résistante bénéficie de la clozapine sous surveillance de la numération formule sanguine. En cas d’agitation, les neuroleptiques sédatifs (cyamémazine, loxapine), ou des benzodiazépines, sont utiles. Les antidépresseurs peuvent représenter des traitements d’appoint.
La courbe pondérale et l’indice de masse corporelle font partie des paramètres à surveiller régulièrement.
La prise en charge d’un patient schizophrène ne se limite pas au traitement médicamenteux. Le soutien familial, les loisirs, la vie sociale, l’insertion professionnelle et la prise en charge somatique (prévention et dépistage des pathologies usuelles, tabagisme, nutrition, soins dentaires, etc.) sont des éléments déterminants dans la prise en charge et l’évolution du patient avec sa maladie.
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