C’EST DANS la région des Doukkala, le long des côtes atlantiques, jusqu’ici consacrées essentiellement à la pêche et à l’agriculture, que l’entreprenant magnat sud-africain Sol Kezner a ouvert en octobre dernier ce spectaculaire Resort tout entier voué au luxe, à la mer, au golf, aux jeux et aux plaisirs de la table, pour une cure de bien-être dépaysante à seulement deux heures d’avion de Paris.
Lancée à l’initiative du roi du Maroc, Mohamed VI, désireux de faire de la région d’El Jadida l’un des pôles touristiques du pays, la construction du Mazagan Beach Resort a nécessité quelque 21 mois de travaux et pas moins de 3,1 milliards de dirhams, (soit près de 300 millions d’euros) d’investissement ! Raffiné et discret, aux antipodes du luxe tapageur, ce cinq-étoiles aux allures de palais des Mille et Une Nuits est une destination à lui seul.
Installé en pente douce sur 250 hectares de terrains vierges, au bord d’une longue plage déserte de 7 km, le Mazagan Beach Resort, avec ses murs ocres et ses toits de tuiles vernissées vertes semblables à ceux de Fès, ressemble à une luxueuse médina. Bougainvilliers, lauriers, rosiers, jacarandas, hibiscus exhalent mille parfums aux senteurs enivrantes. Au cœur de cette nouvelle oasis, de majestueuses doubles- portes évoquant l’entrée des villes impériales donnent accès à la résidence et ses élégants bâtiments de quatre étages entourant une immense piscine bleue plantée de palmiers dattiers.
D’inspiration arabo-mauresque, remarquablement décorées, les chambres sont tout à la fois confortables, chaleureuses et sophistiquées, toutes dotées d’un équipement ultramoderne. L’accent est mis sur l’art de vivre à la marocaine, comme en témoignent les vastes salles de bains, les mosaïques et les lits aux draps de coton fin.
Huit restaurants.
Côté plaisirs de la table, le palace n’offre pas moins de 8 restaurants. Le remarquable Morjana rend hommage à la gastronomie marocaine : dans un décor oriental, lové dans les coussins et les sofas profonds, on déguste de savoureux méchouis, brioutes, soupes harira aux pois chiches, tagines de poulet ou d’agneau et sorbet au safran, accompagnés des excellents vins locaux. Au Market Place, la carte joue la diversité, avec de somptueux buffets orientaux, nord-africains et asiatiques. De plain-pied sur les jardins, l’Olive, le restaurant méditerranéen, accueille les convives aux heures chaudes de la journée pour un déjeuner à l’ombre ou un dîner aux chandelles. Au Sel de mer, c’est la gastronomie espagnole et portugaise qui est à l’honneur, avec profusion de tapas, gaspachos, ampenadas et paëllas.
Santé et bien-être sont au rendez-vous, avec des installations de remise en forme ultramodernes et un luxueux spa blotti dans la profondeur des jardins. Côté jeux, le gigantesque casino (3 000 m2, 415 machines à sous, 50 tables de jeu) est déjà considéré comme le plus beau de toute l’Afrique du Nord. Et le golf est roi en ces lieux, avec le superbe 18 trous par 72 qui longe 3 km de plage. Dessiné par Gary Player, le célèbre joueur sud africain aux trois Masters, ce parcours, au green couvert d’une herbe à toute épreuve qui accepte l’eau saumâtre et recyclée, possède des trous très techniques offrant aux bons golfeurs quelques « coups héroïques », selon son auteur, les fairways élargis laissant toutes leurs chances aux joueurs moins aguerris.
Un port du XVIe siècle.
On ne manquera pas de partir à la découverte des environs pour admirer El Jadida, l’ancien port portugais du XVIe siècle, inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Autrefois appelé Mazagan, devenu aujourd’hui El Jadida (la nouvelle), la médina de l’ancien port est entourée de remparts parfaitement conservés que l’on parcourt à pied sur le chemin de ronde. Dans le dédale des ruelles, on flânera dans les souks à la recherche d’un bijou berbère, d’une bague en argent, de savates en raphia, de boîtes incrustées de nacre ou d’huile d’argan, très en vogue dans la cosmétique et qui, dit-on, fait des miracles contre le cholestérol. Sans oublier la visite de l’antique citerne immergée où Orson Welles tourna une scène de son « Othello » en 1952.
À 17 km d’El Jadida, Azemmour, la ville blanche fortifiée dont le joli nom signifie « le rameau d’olivier », se dresse sur une falaise, au bord de l’Oum-Er-Rbia, le plus long fleuve du Maroc. Mi-portugaise, mi-berbère, la ville est pleine de charme, avec ses ruelles voûtées et ses maisons blanches aux portes bleues. Non loin de là Oualidia, petite station balnéaire, longeant une lagune naturelle, est un important centre d’ostréiculture. Au parc n° 7, on déguste de merveilleuses huîtres aussi fraîches qu’à Cancale.
De retour au Mazagan Beach, à la tombée du soir, le ciel plombe soudain l’immensité de l’océan. Sur la terrasse à l’abri du vent, à peine troublée par le murmure de l’eau des fontaines près de la piscine, le silence enveloppe doucement les dunes de sables.
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