Certes, la France est un pays au climat tempéré, comme nous l'avons appris dans nos cours de géographie, mais il peut arriver qu'il y fasse froid l'hiver. On peut mesurer l'ampleur du réchauffement climatique par les grognements de mécontentement que soulève l'air venu de l'Arctique qui a balayé la France en ce mois de janvier. Les gens, des villes notamment, ont oublié les grands froids de naguère. Les voilà soudainement terrifiés par la neige et le verglas, pris au dépourvu en quelque sorte. Je les comprends, mais j'ai moins de sympathie pour ceux qui ont décidé d'arrêter un certain nombre de réacteurs nucléaires et nous ont menacés de coupures de courant. Ces grands gestionnaires auraient pu songer à réviser leurs centrales en été. Il est vrai que ces coupures ne se sont pas concrétisées, comme cela arrive souvent : on préfère vous mettre en garde, quitte à ajouter l'angoisse aux gerçures. Ainsi, le peuple protégé contre le froid en est éternellement reconnaissant aux marchands de chaleur.
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