S’il est facile mais fréquent d’écrire qu’il y a « le feu à la maison » pour parler d’une organisation en crise, cette vieille formule éculée devient inévitable lorsque le feu s’y déclare vraiment, comme ce fut le cas le 17 septembre lors de la très protocolaire soirée d’ouverture du congrès des pharmaciens allemands. Après une heure de discours en effet, les 300 invités de la soirée ont dû céder précipitamment leur place aux pompiers de Düsseldorf, accourus en grand nombre pour circonscrire ce qui se révélera finalement n’être qu’un simple dégagement de fumée parti d’une cuisine… Au bout d’une demi-heure passée dans la rue, les invités ont pu revenir dans la salle et terminer sans encombre leur soirée.
Mais cette alerte incendie est peut-être aussi le symbole involontaire du feu qui couve au sein de l’association fédérale des pharmaciens allemands, l’ABDA, qui réunit sous un même toit les ordres et les syndicats et coordonne une large part de la politique de la profession. De plus en plus contestée pour ses décisions et souvent critiquée pour son opacité, l’ABDA fait face à la fronde d’un nombre croissant de pharmaciens, et les divergences sur la politique à suivre sont une fois de plus apparues au grand jour lors du congrès. Les pharmaciens doivent-ils se recentrer sur le médicament, et uniquement sur le médicament, ou bien s’ouvrir à d’autres activités ? Des questions sur lesquelles ils peinent encore à s’entendre, même s’ils sont conscients qu’il est urgent de parler d’une seule voix et de mettre fin aux conflits internes qui ont marqué l’organisation au cours des derniers mois. Le débat sur l’avenir de la profession a d’ailleurs aussi fait l’objet de critiques sur son principe même, beaucoup de pharmaciens estimant qu’il y a des sujets plus urgents qu’une réflexion prospective sur ce qui se passera dans 15 ans.
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