La question fiscale entraîne une gamme de sentiments d’intensité croissante qui s’élève vite vers son apogée : agacement, grogne, colère, rage. Comme tout le monde, j’ai apporté ma contribution à cette montée en puissance. Maintenant, je me demande si j’ai eu raison de céder à mes pulsions. Je suis de tout cœur avec les Bretons, mais leurs bonnets rouges achetés en Écosse m’insupportent. Je déteste les radars parce qu’ils finiront par me priver de mon permis de conduire, mais je ne comprends pas qu’on soit assez bête pour les vandaliser. Les ratiocinations de mon président me lassent, mais je ne supporte pas qu’on abaisse sa fonction en le conspuant le 11 novembre. Je veux bien que l’on s’oppose au mariage pour tous, je n’admets pas que l’on abreuve la ministre de la Justice d’ignobles commentaires racistes. Bref, le ras-le-bol de tous, y compris le mien, entraîne un autre ras-le-bol, celui qu’inspirent des comportements le plus souvent égoïstes ou catégoriels, des réactions malhonnêtes, des tactiques du désordre, propres à ces individus qui, voyant le chaos s’instaurer, en profitent aussitôt pour piller la maison du voisin.
HUMEUR
L’autre ras-le-bol
Publié le 21/11/2013
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› RICHARD LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3048
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