Dans le cadre des économies budgétaires, domaine où il n’a pas vraiment excellé jusqu’à présent, le gouvernement avait annulé des crédits de 134 millions destinés à la recherche. Tollé dans les milieux scientifiques, dont les représentants les plus éminents sont allés voir François Hollande pour lui signifier leur mécontentement.
La visite à l’Élysée avait été précédée par quelques coups de gueule dans la presse, de sorte que le président, déjà harcelé par une infinie variété de mécontentements, n’avait plus vraiment le choix. On est peu de chose, Madame Michu.
Le chef de l’État s’est empressé de dire à ses visiteurs qu’il avait pour la recherche, la science et le progrès le plus profond respect, ce dont on se serait douté, mais qu’il aurait dû peut-être confirmer en évitant de réduire un budget déjà étriqué. C’est une manière très élaborée de gouverner. D’abord, je prends une décision impopulaire, ensuite j’écoute la vox populi, enfin je renonce à ma décision.
Les savants n’ont pas manqué d’exprimer leur soulagement. L’histoire ne dit pas où l’exécutif va trouver 134 millions. Je jure que je ne les ai pas.
Humeur
L'approche soft
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Publié le 02/06/2016
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3270
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