ON VIENT à Bora Bora pour voir son lagon : majestueux et translucide, le plus beau du monde, dit-on ; on y reste pour sa douceur de vivre. Les qualificatifs ne manquent pas pour définir cette île du bout du monde : « Joyau posé sur l’écrin bleu du Pacifique », « La perle du Pacifique » ou « L’île mythique ». C’est d’ailleurs la destination favorite des voyages de noces. On y organise des mariages polynésiens avec un excès de folklore qui ravit les couples japonais et américains.
Mais cette île a du talent. Elle est monumentale : paysages à grand spectacle, montagnes flanquées de vallées vertes, grands rochers, baies échancrées et sables blancs. On y plante la vanille qui aime sans doute les vents tièdes et l’humus humide. Chaque dimanche, des bataillons de robes blanches se ressemblent dans les nombreuses églises qui ponctuent chaque baie pour y entonner les « hyménées », des chants dédiés à Dieu.
Située à 270 km au nord-ouest de Tahiti, Bora Bora est bordée par un chapelet d’îlots plantés sur le récif. Cette barrière entourant l’île ne s’ouvre qu’à la passe de Te Ava Nui. Ailleurs, le corail forme un gigantesque chapelet d’îlots, les motu. Dans l’un d’eux vivait l’explorateur Paul-Émile Victor, qui a passé sa vie à parcourir les terres glacées du globe. Dans un autre, le motu Tapu, qui profile sa silhouette en lisière de la passe Te Ava Nui , Friedrich Wilhelm Murnau tourna en 1928 le film culte « Tabou ».
Il n’y a qu’un village. La capitale Vaitape. Une petite bourgade un peu banale qui s’anime à l’arrivée des bateaux de croisière et pendant les fêtes du Heiva. Une stèle à la mémoire du navigateur Alain Gerbault est cachée derrière le marché couvert. Le marin, qui avait introduit le football en Polynésie, est mort à Timor en 1941 alors qu’il regagnait la France.
Dans cette île si tranquille où il semble ne rien se passer, les activités ne manquent pas. Les fonds sous-marins sont le rendez-vous des inconditionnels de la plongée. Notamment dans un cirque sous-marin situé entre la pointe Fitiiu et l’extrémité nord du motu Tofari : ballet de raies manta, requins, napoléons et une multitude de poissons multicolores. Pour les autres, le choix est vaste : randonnées dans la montagne, promenade à cheval, pêche en haute mer ou survol en hélicoptère.
Enfin, cette île devait avoir sa part de mystère. D’après la légende, le premier roi Firiamata o Vavau est né ici d’une falaise et d’une pierre sacrée. C’était un guerrier farouche et un habile navigateur. Il a dispersé sur Bora Bora toutes sortes de temples – les marae – dont les pierres oubliées dans la végétation rappellent une histoire énigmatique.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion