« J’AVAIS L’IDÉE du concept drive-in depuis longtemps, en particulier pour les mamans qui ont un, deux, trois gamins dans la voiture, la poussette dans le coffre. J’ai profité du transfer de mon officine dans un bâtiment que j’ai fait construire pour le réaliser. » Depuis quelques semaines, Jean-Marc Facq, pharmacien à Montataire (Oise), peut aussi servir ses patients sans qu’ils aient à descendre de voiture. La seule personne à trouver peu pratique cette installation a été une personne âgée qui s’était fait conduire et qui, étant à la place du passager, a dû faire un peu de gymnastique pour être servie.
Jean-Marc Facq a donc fait construire sur 200 m2, plus 80 m2 à l’étage. La surface de vente en rez-de-chaussée est de 75 m2. Une rampe d’accès sur un côté sépare le stationnement de l’officine, que les clients empruntent en voiture pour s’arrêter devant une fenêtre coulissante correspondant à un poste de travail. Là, après avoir sonné, ils présentent leur ordonnance et leur carte Vitale, et sont servis. « On délivre exactement comme au comptoir », précise le pharmacien. Une découpe a même été pratiquée pour être au plus près du patient. Jean-Marc Facq ne cache pas, d’ailleurs, avoir relevé les cotes d’un drive-in chez Mac Do : « Ce sont des pros, ils ne peuvent pas se tromper. »
La durée moyenne d’un achat drive-in est de trois à cinq minutes ; si l’ordonnance est trop longue, ou s’il y a plusieurs ordonnances, le client est invité à se garer et aller dans l’officine. Car Jean-Marc Facq ne veut pas d’une conception « achat rapide », sans le conseil du professionnel de santé. Il est satisfait de son innovation, dont il existait déjà un exemple dans le département. Sa clientèle drive-in est effectivement composée des mamans auxquelles il pensait. « La nuit, c’est vraiment idéal, note-t-il. On reste en contact avec le patient. » Sa vraie surprise, à laquelle il ne s’attendait pas du tout, a été de voir le succès de la formule auprès des… fumeurs. Ils n’ont ni à descendre de voiture, ni à écraser leur cigarette !
Ayant investi 560 000 euros pour cette nouvelle construction, (son officine réalise 1 million d’euros de chiffre d’affaires, avec 4,5 équivalents temps pleins), Jean-Marc Facq ne voit pas le moindre surcoût à son innovation : « C’est juste un poste à part entière, intégré dans le projet dès le départ. »
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