« Habiter la Terre. L’art de bâtir en terre crue » est d’abord un spectaculaire voyage visuel à travers les architectures, habitats et villes bâtis en terre crue dans 450 sites de 75 pays, dont 23 en Europe, depuis les origines jusqu’au XXIe siècle. C’est aussi une passionnante épopée humaine qui associe écologie et technologie, archéologie et histoire, actualité et prospective, sans oublier l’évocation des contextes politiques, économiques et sociaux. L’architecte et activiste belge Jean Dethier (à l’origine du Domaine de la Terre construit dès 1981 en Isère) s’est entouré d’une vingtaine de chercheurs pour faire de ce splendide album un « roman culturel illustré » mais aussi un manifeste écologique argumenté (Flammarion, 512 p., 650 ill. et 150 dessins, 95 €).
Notre monde n’est peut-être pas le jardin d’Éden, mais il est un jardin. C’est ce que démontre le photographe suisse Mario Del Curto dans « Humanité végétale », une enquête visuelle accompagnée d’essais critiques visant à saisir la nature profondément jardinière de notre planète qui, avant d’être façonnée par l’Humain, l’est avant tout par les plantes qui nous nourrissent et influencent nos vies, nos déplacements, nos actions (Actes Sud, 490 p., 180 photos, 49 €).
S’arrêter un instant sur les relations des arbres avec les hommes est aussi le propos de Georges Feterman, professeur agrégé de SVT, avec « l’Arbre dans tous ses états ». Il fait le point de toutes les connaissances – génétiques, biologiques ou culturelles – à travers une promenade parmi les sujets les plus remarquables, dont la plupart sont situés, et localisés, en France (Delachaux et Niestlé, 240 p., 29,90 €).
Ji Dahai est un peintre chinois, venu en France à l’âge de 11 ans et installé en Arles, où il enseigne la calligraphie. Il présente dans « Arbres » plus d’une centaine de ses créations, des arbres selon l’enseignement de la peinture traditionnelle chinois, puis arbres devenant calligraphies jusqu’à l’excentricité et l’abstraction de ses dernières peintures (Picquier, 152 p., 23 €).
Nénuphar, pissenlit, violette ou gentiane, elles sont 20 « Fleurs amoureuses », élues par le photographe Stéphane Hette et le botaniste Frédéric Hendoux, à se dévoiler dans leur intimité, avec leurs stratégies variées pour assurer leur reproduction. Une histoire haute en couleurs, appuyée par des vélins historiques du Muséum d’histoire naturelle de Paris (Salamandre, 144 p., 39 €).
La passion de l’impératrice Joséphine Bonaparte pour les végétaux et les plantes exotiques, abritée par le parc de Malmaison, a conduit Catherine de Bourgoing, ancien conservateur au musée de la Vie romantique, à réaliser « l’Herbier de Joséphine », un herbier imaginaire illustré des planches de Pierre-Joseph Redouté (Flammarion, 224 p., 29,90 €).
Ouvrage précieux, « Nanuk. Le grand livre de l’ours polaire » est relié en tissu imprimé et présenté sous coffret transparent sérigraphié. Surtout, il propose plus de 200 photographies de toute beauté signées Michel Rawicki, montrant l’animal dans son environnement polaire spectaculaire. Un texte du spécialiste Rémy Marion donne les clés pour comprendre la situation réelle de l’ours et ce qu’elle révèle par rapport à l’urgence climatique. Un livre poétique et engagé (Albin Michel, 240 p., 49 €).
Un ours polaire illustre également la couverture de « la Terre vue du cœur », qui paraît dans le prolongement du film de Iolande Cadrin-Rossignol avec l’astrophysicien Hubert Reeves et le philosophe Frédéric Lenoir, sur les menaces qui pèsent sur la biodiversité. Très illustré, le livre montre qu’il est urgent d’agir pour éviter une 6e extinction due aux agissements de l’Homme (Seuil, 192 p., 26,90 €).
Touches d'art
2 500 illustrations choisies parmi les plus extraordinaires chefs-d’œuvre, de la Renaissance à nos jours (il s’agit d’une nouvelle édition revue et augmentée), sont rassemblées dans « Histoire de l’art en images ». Cette encyclopédie visuelle puise dans les collections du monde entier, peintures, sculptures, photographies décryptées et commentées, avec des œuvres emblématiques analysées en profondeur et des thématiques développées par 13 historiens de l’art sous la direction d’Andrew Graham Dixon. Un musée idéal, en quelque sorte (Flammarion, 612 p., 850 ill. 39,90 €).
Au-delà de la technique, la fascination qu’exercent les tableaux réside souvent dans les mystères qu’ils entretiennent. Avec « Les Grands Mystères de la peinture », l’historien de l’art Gérard Denizeau dévoile quelques-unes de ces énigmes, de « la Naissance de Vénus » de Botticelli à « l’Empire des lumières » de Magritte, et invite à redécouvrir sous un angle neuf nombre de ces chefs-d’œuvre (Larousse, 260 p., 25 €).
Sous le titre « Portraits de Rembrandt » apparaît l’étonnante initiative de l’artiste qui, pendant plus de quarante ans de création, n’a cessé de défier le temps en se peignant. L’ouvrage est composé de 13 cahiers non reliés entre eux qui se déplient en accordéon et présentent 110 autoportraits, qui sont ensuite analysés par le romancier et historien de l’art Pascal Bonafoux. (Seuil, 160p., 19 €).
« Du Douanier Rousseau à Séraphine. Les grands maîtres naïfs » est le catalogue de la première exposition parisienne consacrée aux « primitifs modernes » organisée depuis plus de cinquante ans (jusqu’au 19 janvier). Pour sortir de l’oubli une constellation de peintres tels que Louis Vivin, André Bauchant, Camille Bombois, René Rimbert, Jean Ève, Dominique Peyronnet ou Ferdinand Desnos
(Gallimard, 192 p., 35 €).
Après les Bleu, Noir, Vert et Rouge, le « Jaune. Histoire d’une couleur » est dans la ligne de mire de l’historien Michel Pastoureau. Couleur presque sacrée dans l’Antiquité, celui-ci est devenu au Moyen Âge une couleur ambivalente, pour ne plus cesser de reculer jusqu’à nos jours, où le jaune verdâtre s’oppose au jaune orangé (Seuil, 240 p., 39 €).
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