La mise en garde des répartiteurs

Publié le 29/10/2012

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Le président de l’OCP, Hubert Olivier*, s’inquiète de la situation des grossistes-répartiteurs. « Les chiffres ne sont pas bons. Nous sommes partis pour avoir, pour la première fois, un marché en baisse en valeur, en particulier sur le médicament remboursable. Il faut le souligner, car c’est un phénomène nouveau. » Solidaire des difficultés des pharmaciens, il rappelle que l’officine et les grossistes-répartiteurs forment une « communauté d’intérêt économique ». Il signale aussi que la courbe d’évolution du chiffre d’affaires de la marge brute de la répartition est en baisse. « Nous ne sommes plus simplement dans une tendance stable, comme avant. Nous sommes désormais dans une tendance à la baisse », observe-t-il. Selon les chiffres de la chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP), depuis cinq ans, le taux de marge brute du secteur est passé de 8 à 6,8 %. En 2012, après taxes ACOSS, cette marge brute devrait s’établir à 5,3 %. « Notre marge continue de chuter et sa baisse est même en train de s’accélérer. » Il souligne donc « l’inquiétude de la répartition par rapport à l’évolution de l’économie de l’officine, mais aussi par rapport à sa propre situation économique ». Selon lui, « à l’horizon 2015, si rien ne change, la répartition dans sa totalité ne gagnera plus d’argent. Elle ne sera donc plus en mesure d’investir pour faire face aux exigences sur le plan de la qualité, de la traçabilité, de la chaîne du froid. Elle ne sera plus capable non plus de remplir ses obligations de service public », met-il en garde.

* Hubert Olivier est également président de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique.