IL FAUDRA compter sur les pharmaciens. Les officinaux n’ont pas manqué l’occasion des élections au sein des union régionales des professionnels de santé (URPS) pour montrer aux pouvoirs publics leur volonté de s’impliquer dans l’évolution de l’offre de soins. Avec un taux de participation de 61,47 %, les confrères se sont en effet davantage mobilisés que tous les autres professionnels de santé libéraux. Les médecins (44,6 %), les chirurgiens-dentistes (45,57 %), les infirmiers (24,05 %) et les masseurs-kinésithérapeutes (28,18 %) ont montré moins d’intérêt pour ce scrutin. Cette participation massive de la profession devrait permettre aux URPS de pharmaciens d’avoir une voix qui porte, mais aussi de bénéficier de budgets pour financer leurs projets. « Il y a un fonds de péréquation : plus les votants sont nombreux et plus on permet à une région d’avoir des moyens », indiquait ainsi le directeur de l’agence régional de santé (ARS) de Basse-Normandie, Pierre-Jean Lancry, lors du dernier Congrès des pharmaciens, à Marseille.
Interlocuteurs privilégiés des ARS, les URPS ont de multiples tâches à remplir. Il leur appartient non seulement de préparer et de mettre en œuvre les projets régionaux de santé, d’analyser les besoins de santé et de l’offre de soins, mais aussi d’organiser la permanence des soins et les nouveaux modes d’exercice. Ces nouvelles instances serviront de laboratoire pour expérimenter sur le terrain de nouvelles missions. Les URPS participeront aussi à l’élaboration des actions de soins, de prévention, de veille sanitaire, de gestion des crises sanitaires, de promotion de la santé et d’éducation thérapeutique, ainsi que dans le développement professionnel continu.
Cette forte mobilisation des pharmaciens montre aussi qu’ils avaient à cœur de participer aux choix de ceux qui les défendront dans les mois à venir. Car, l’autre enjeu de ces élections était de définir, au niveau national, le paysage syndical des cinq prochaines années. Pour la pharmacie d’officine, les organisations représentatives restent les mêmes, puisque chacune d’entre elles a réussi à franchir la barre des 10 % des suffrages exprimés. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) participeront donc aux prochaines négociations conventionnelles avec l’assurance-maladie qui s’engageront au printemps.
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