LES TRAITEMENTS trimestriels contre l’ostéoporose ont ouvert la voie en 2005. Ceux contre le diabète, l’hypertension artérielle et le cholestérol sont ensuite arrivés progressivement sur le marché entre mars 2006 et mars 2007. Fin 2009, les grands conditionnements représentent près d’un quart des traitements délivrés (23,2 %), soit 27,8 millions de boîtes. Pour l’assurance-maladie, il s’agit d’une « source d’économie pour les patients et leurs assureurs en santé car leur coût est inférieur de 13 % à celui d’un conditionnement mensuel. » L’organisme payeur a fait ses comptes. Ainsi, pour l’année 2009, ils ont permis d’économiser 58 millions d’euros à l’assurance-maladie et 25 millions d’euros aux assurés en divisant par trois le montant de la franchise (0,50 euro pour une boîte de trois mois, contre 1,50 euro pour trois boîtes d’un mois). La diminution du ticket modérateur a, quant à elle, engendré une économie de 22 millions d’euros, à partager entre les malades et les assureurs complémentaires. « Pour maîtriser les dépenses, les grands conditionnements sont une réelle opportunité au regard de la progression des pathologies concernées et de celle du coût de leurs traitements », insiste l’assurance-maladie qui entend encourager le développement des grands modèles. Selon elle, si 60 % des traitements de longue durée étaient délivrés en boîte trimestrielle, elle pourrait économiser pas moins de 230 millions d’euros.
96 millions de perte de marge.
Un souhait qui ne devrait pas satisfaire les officinaux qui plaident pour l’arrêt de ces conditionnements aux effets néfastes sur leur économie. Selon la FSPF, les emballages trimestriels ont en effet coûté, sur un an, 96 millions d’euros de perte de marge. Pire, selon l’USPO, ils seraient à l’origine de gaspillage et d’un surcoût pour la collectivité de près de 36 millions d’euros par an. Une enquête menée l’an passé par le syndicat montre en effet qu’environ un quart des patients souffrant de diabète, d’hypertension artérielle, d’ostéoporose ou d’excès de cholestérol ont changé au moins une fois de molécule ou de dosage, voire ont complètement arrêté leur traitement au cours de l’année. L’assurance-maladie est loin de partager cet avis. Selon elle, le taux d’arrêt des traitements est plus faible avec les grands conditionnements. « Il est en moyenne de 3 % alors qu’il est de 1,5 à 2 fois supérieur avec les traitements mensuels », souligne-t-elle. Une nouvelle bataille de chiffres pourrait bien s’engager.
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