ON NE VOUS MENTIRA PAS en disant qu’il faut aimer l’avion pour aller à la Barbade puisqu’aucune compagnie aérienne ne la dessert directement. Une des solutions est de passer soit par New York – une bonne occasion d’y faire une halte – soit par Miami. On peut aussi s’offrir auparavant un petit séjour à Londres, qui propose une liaison directe par l’aéroport de Gatwick (le transfert nécessaire entre l’aéroport d’Heathrow et celui de Gatwick ne permet pas d’attraper les vols matinaux ; seuls les Marseillais sont favorisés avec une correspondance possible à Gatwick).
Contrairement à ses volcaniques voisines, la Barbade, qui fait partie des petites Antilles, est principalement constituée de roches sédimentaires calcaires et de coraux. D’une superficie d’environ 430 kilomètres carrés et divisée en onze « paroisses », elle est de faible altitude, avec des pics plus élevés à l’intérieur du pays. Pour mieux se frotter à la géologie de l’île, il ne faut pas rater la visite de la Harisson’s Cave, récemment réaménagée et élevée au rang d’attraction populaire. Une excursion à bord d’un tram (façon show à l’américaine) vous fait découvrir des grottes de limon calcaire façonnées par l’érosion et un réseau de rivières souterraines.
La tyrolienne (aerialtrek.com) est un autre moyen d’observer, de manière très ludique, la faune de l’île : même les non-sportifs se prennent vite au jeu. C’est notamment ici que vous pourrez admirer les magnifiques palmiers royaux et les ficus, qui avec leurs grandes racines aériennes, auraient donné leur nom à l’île, « Los Barbados » (les Barbus). Peuplée à l’origine par les Amérindiens Arawaks, l’île a d’abord été visitée par les navigateurs portugais avant d’être colonisée par les Anglais en 1627. Non loin de là, le jardin botanique Hunte’s Garden offre une vision rêvée et luxuriante de la forêt tropicale. Fiers de leur île, les Bajans, dont la langue officielle est l’anglais, vous expliqueront qu’ils ont non seulement la meilleure eau (considérée comme l’une des plus pures au monde) mais également le meilleur rhum. Les plantations se font rares aujourd’hui. On peut toutefois se faire encore une idée de la vie des planteurs au XIXe siècle en visitant le domaine de Sunbury, qui date de plus de trois cents ans, ou en allant à la très jolie abbaye St Nicholas, où sont vendus rhum et sucre de canne de la propriété (stnicholasabbey.com).
Côte Ouest.
Mais, bien sûr, on ne va pas à la Barbade sans aller à la plage. L’île jouit de l’influence de l’alizé qui apporte des températures agréables tout au long de l’année (entre 28 et 31°C le jour). L’humidité de l’air demeure, en comparaison à celle du reste des Caraïbes, relativement basse, ce qui explique la discrétion des moustiques (saison plus humide, de juillet à octobre).
Les hôtels sont légion sur la côte ouest, baignée par la mer des Caraïbes. La plage de l’hôtel du Cobblers Cove, qui abrite 40 charmantes suites au mobilier de style anglais, est magnifique (cobblerscove.com). À son extrémité, on peut y apercevoir l’ancienne maison, aujourd’hui transformée en appartements, de Claudette Colbert, actrice française naturalisée américaine et contemporaine du « frenchie » Maurice Chevalier. L’ancien directeur de ce relais et château a repris un établissement de charme, le Treasure Beach Hotel, qui possède de très confortables suites et une belle ouverture sur la plage (treasurebeachhotel.com). À côté de ces hôtels intimes, on peut aussi opter pour les formules « tout compris » que propose le propriétaire des trois hôtels Almond (le « Almond Beach village », spécialement recommandé pour les familles : almondresorts.com).
La côte est, plus sauvage, battue par les vagues puissantes de l’Atlantique, est le paradis des surfers. Les visiteurs à l’âme romantique, épris d’embruns, s’attarderont quelques jours à l’hôtel Atlantis qui propose, unique établissement de la côte, dix chambres décorées avec soin. Plus au sud, il faudra s’arrêter au village de pêcheurs d’Oistins : du jeudi au dimanche, le soir, on peut y déguster des poissons pêchés le jour même, en compagnie de groupes de musique. Et qui sait si vous n’y croiserez pas la célèbre chanteuse Rihanna, originaire de l’île...
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