JUILLET - Plaidoyer pour l’honoraire
Très attendu, le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) sur la rémunération des officinaux ouvre la voie à l’honoraire. L’IGAS propose que cette nouvelle rémunération s’applique « à toute ordonnance prise en charge » et qu’elle tienne compte « du nombre de lignes et des médicaments qui exigent un travail particulier lors de la dispensation ». Le rapport préconise également de « prévoir une rémunération à l’acte des nouveaux services et leur prise en charge par l’assurance-maladie ». Dans ces nouveaux services, l’IGAS englobe le suivi des patients chroniques, la pharmacovigilance ou encore le dépistage. En revanche, elle enterre le pharmacien correspondant, un dispositif qualifié de « lourd ». Les syndicats d’officinaux accueillent le rapport avec prudence : s’ils saluent le volet professionnel, ils s’opposent à certaines suggestions de l’IGAS, comme la vente de médicaments sur Internet ou l’ouverture du capital à des non-pharmaciens.
SEPTEMBRE - Les ruptures d’approvisionnement dans le collimateur
Alerté par les pharmaciens d’officine et les associations de malades, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, tape du poing sur la table pour que cessent les ruptures d’approvisionnement en spécialités. Il réunit l’ensemble des acteurs de la chaîne du médicament et annonce un plan d’action destiné à résoudre le problème.
Côté législatif, la loi Fourcade ouvre la possibilité pour les pharmaciens de participer aux sociétés interprofessionnelles de soins ambulatoires (SISA), destinées à l’éducation thérapeutique, et aux maisons de santé.
L’économie officinale, quant à elle, reste morose. Une enquête de Fiducial montre qu’en 2010, le chiffre d’affaires moyen hors taxes progresse de seulement 1,29 %. Plus inquiétant : 40 % des officines ont connu une baisse de leur chiffre d’affaires en 2010. Les officines rurales semblent les plus touchées par la stagnation de l’activité.
OCTOBRE - L’évolution de la rémunération est en marche
L’assurance-maladie déclare la chasse aux mentions non substituables (NS) excessives. Son directeur général, Frédéric van Roekeghem, compte sur les officinaux pour l’aider à tracer le NS, grâce à la nouvelle version 1.40 de SESAM-Vitale, dont le déploiement est prévu sur 2012. Aux 4e Rencontres de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), le ministre de la Santé enfonce le clou et annonce un contrôle renforcé sur les mentions NS abusives. Il se dit également prêt à revoir de mode de calcul des marges des grands conditionnements. Quelques jours plus tard, devant les participants du Congrès national des pharmaciens réunis à Bordeaux, Xavier Bertrand revient sur la nécessité d’engager une évolution de la rémunération des pharmaciens. La politique de maîtrise médicalisée et de baisses de prix se poursuivra et dans ce contexte, si l’on ne change rien, la situation économique des officines « ne s’améliorera pas », explique-t-il.
NOVEMBRE - La lourde contribution de la pharmacie
Déjà affectée par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2012, l’officine voit son ardoise s’alourdir avec le nouveau plan de rigueur envisagé par le gouvernement. Au programme, nouvelles baisses de prix et augmentation de la TVA pour les médicaments conseils. C’est dans ce contexte que l’UFC-Que Choisir lance une enquête sur les tarifs pratiqués en officine et la qualité du conseil. Mais, patatras, son initiative est ébruitée et l’association de consommateurs décide de rappeler ses enquêteurs. Tandis que le gouvernement cherche à faire adopter sa loi sur la sécurité sanitaire du médicament, une enquête de la société Call Medi Call révèle que près de 86 % des pharmaciens ont observé ces derniers mois une plus grande méfiance des patients à l’égard des spécialités. Une bonne nouvelle : les officinaux vont pouvoir scanner les ordonnances et les adresser sous forme numérisée à leur caisse d’assurance-maladie, selon un accord signé avec l’organisme payeur.
DÉCEMBRE - Nouvelle attaque de Leclerc
Une nouvelle marge des grossistes est programmée pour le début de l’année 2012. Les syndicats d’officinaux calculent déjà que le nouveau modèle devrait leur faire perdre 25 millions d’euros sur l’achat des génériques en direct. En cette fin d’année, et dans un contexte de crise économique, Michel-Edouard Leclerc revient à la charge contre le monopole pharmaceutique. Il lance une campagne de publicité montrant que certains produits de parapharmacie sont vendus moins chers dans ses magasins que dans des enseignes de pharmacie. Mais la profession conteste la méthodologie de l’étude et Leclerc décide de retirer toute référence aux réseaux de pharmaciens. Pendant ce temps, le côté professionnel de santé prend de plus en plus d’importance dans l’exercice officinal, à l’image des trente-cinq officines de PACA qui s’engagent dans une expérimentation de dépistage du diabète pour laquelle elles seront rémunérées.
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