nn Livres phares de l’art
Réellement innovant, « l’Histoire de l’art en images » (Flammarion, 612 p., 39,90 euros) fera le bonheur de ceux, et ils sont nombreux, qui aimeraient accroître leurs connaissances sur l’art en se distrayant. Conçu par le critique d’art britannique Andrew Graham-Dixon, l’ouvrage expose, à la manière d’une encyclopédie visuelle, tout ce que l’on doit savoir sur l’histoire de l’art à travers les âges et les continents : 2 000 œuvres sont commentées et plus de 700 artistes sont présentés, avec une analyse en profondeur d’œuvres emblématiques et des thématiques développées au fil des pages. Aussi riche que facile à consulter.
Un intérêt particulier doit être porté à l’album « Musée du quai Branly » (La Martinière, 448 p., 39 euros), pour son contenu et sa présentation. Il retrace l’histoire de ce musée récent et présente plus de 500 œuvres organisées en quatre aires géographiques : Afrique, Asie, Océanie, Amériques, avec un agencement et l’association inattendue de certains détails originaux. Il est présenté dans un coffret et avec un façonnage uniques, qui, associés à la mise en page épurée de Philippe Apeloig, en font un élégant livre objet.
Tout amateur d’art, même néophyte, sera curieux de se pencher sur les « Détails vus au Louvre » (La Martinière/Musée du Louvre, 240 p., 29 euros). L’ouvrage présente 90 chefs-d’œuvre de ce musée détaillés à la loupe. De plans en plans, de saisies de détails en vues très rapprochées, ces peintures prennent une saveur inédite.
Le critique d’art Jean-Luc Chalumeau (qui publie cette année « les 200 plus belles sculptures du monde », après « les 200 plus beaux dessins du monde » et « les 200 plus beaux tableaux du monde »), propose « le Jeu des 200 plus beaux tableaux » (Éditions du Chêne, 19,90 euros). Un coffret intelligent qui regroupe deux jeux en un : un jeu de mémoire type Memory et un jeu de société convivial. Pour apprendre en s’amusant en famille autour d’une sélection extraite du plus beau musée imaginaire du monde.
nn Monographies
Une monographie importante est consacrée à « Gérard Garouste » (Skira/ Flammarion, 288 p., 60 euros), dont les sources d’inspiration sont notamment les écrits bibliques et les textes fondateurs de la littérature classique, avec une longue préface du philosophe Michel Onfray. L’ouvrage propose un parcours à travers les grands cycles qui rythment l’œuvre de l’artiste (né en 1946), depuis les années 1980 jusqu’à aujourd’hui, avec à l’appui des entretiens avec Gérard Garouste et des textes critiques de Marc Augé, Hortense Lyon et Daniel Sibony.
nn Au-delà des frontières
Après l’Himalaya, l’Inde, l’Afrique, l’Amérique latine et l’Asie, le dernier volume de la collection « Hommage » (qui se distingue par son grand format 28,5 x 36,5 cm) est un « Hommage à l’Orient » (La Martinière, 288 p., 49 euros). À travers 200 photographies en couleurs, Olivier Föllmi raconte son voyage au cœur des différents pays traversés, du Maghreb à l’Asie centrale. À la découverte d’un creuset de civilisations.
Centré sur un pays, « Marabouts, Maroc » (Gallimard, 192 p., 30 euros) donne pour la première fois une vision d’ensemble de la centaine de tombeaux de saints de l’Islam, qui sont depuis des siècles des lieux de dévotion et de ferveur populaire, en marge du culte officiel. L’écrivain Tahar Ben Jelloun évoque l’histoire et l’importance de ces mausolées secrets, en s’attardant sur les plus célèbres – Fès, Marrakech, Bouya Omar –, et il a proposé une légende poétique qui correspond à chacune des photographies d’Antonio Cores et Beatriz del Rio.
C’est à une autre sorte de hauteur que nous invitent le spécialiste de l’Égypte et auteur de nombreux best-sellers sur le sujet, Christian Jacq, et le photographe Philip Plisson, qui s’est notamment illustré comme « peintre de la marine ». « L’Égypte vue du ciel » (XO Éditions/La Martinière, 336 p., 39,90 euros) effectue un survol des méandres du Nil, de la ville d’Alexandrie jusqu’au temple d’Abou Simbel, à travers quelque 200 images aériennes, et Incite à la découverte d’une Égypte méconnue, à travers de nombreux récits historiques qui font renaître des cités entières, aujourd’hui disparues.
Érudit et riche de plus de 350 photos, « l’Inde des Sultans » (Flammarion, 320 p., volume sous coffret, 95 euros) traite en beauté, via un duo d’historiens, de l’architecture musulmane dans le sous-continent indo-pakistanais. Le texte d’Yves Porter en explore, dans un déroulement chronologique, les grandes phases entre le XIIe et le milieu du XIXe siècle, en retenant les monuments les plus marquants de chaque période et de chaque région, tandis que plus de 350 photos de Gérard Degeorge apportent une illustration personnelle à ce développement.
Autre invitation au voyage dans un univers où beauté, harmonie et délicatesse se rejoignent, « Une saison au Japon » (La Martinière, 384 p., 32 euros) offre une sélection pointue d’images – dessins à l’encre de Chine, estampes et lithographies, photographies du XIXe et du XXe siècle et plus récentes – assorties d’un florilège de citations des plus grands écrivains, poètes et maîtres zen, choisis par Sandrine Bailly. Pour aller au cœur même de l’âme japonaise.
nn Le luxe et l’art
Les deux albums présentés ici n’impliquent que peu de commentaires, tant les noms parlent d’eux-mêmes. On entre dans le monde de la beauté, de l’art et du luxe. « Van Cleef & Arpels. Le Temps poétique » (Éditions Cercle d’Art, 216 p., 100 euros) illustre comment la maison s’applique à conjuguer le savoir-faire de la haute technique horlogère à l’esthétique de la haute joaillerie. Les magnifiques photographies, dignes de leurs modèles, témoignent du penchant assumé vers la poésie et le merveilleux, qui continue de s’incarner dans les célèbres fées présentes aujourd’hui sur les montres de haute horlogerie.
Sous-titré évidemment « La vente du siècle », « la Collection Yves Saint Laurent-Pierre Bergé » (Flammarion, 288 p., volume sous coffret, 75 euros) présente les 733 œuvres – avec les notices des 100 œuvres les plus importantes – réunies par les deux grands amateurs d’art durant cinquante ans et qui ont été dispersées en février dernier au Grand Palais, à Paris. Pour se souvenir d’un événement exceptionnel.
nn Mao for ever
Parmi les livres qui ont accompagné, en octobre, le 60e anniversaire de la République populaire de Chine, il en est un magnifique et terrible, qu’on se doit de posséder. Réalisé par Claude Hudelot, qui fut attaché culturel à l’ambassade de France à Pékin (1991-1994), puis à Shanghai (2002-2007), « le Mao » (Éditions du Rouergue, 540 p., 52 euros) analyse la construction du culte de la personnalité voué, à partir des années 1940, à Mao Zedong. L’ouvrage présente et commente, photographiées par Guy Gallice, 800 pièces de toutes sortes, peintures, bois gravés, affiches photographies, sculptures, porcelaines, badges, tissus, toutes pièces destinées à promouvoir et à sublimer le culte. Un imagier qui parcourt 60 ans d’art populaire chinois, et vient à l’appui d’une étude qui permet d’appréhender le sens profond et souvent caché de cette folie. Captivant.
nn Hommages à la Tour Eiffel
Publié à l’occasion des 120 ans du monument le plus visité au monde, « la Tour Eiffel » (Albin Michel, 160 p., 24 euros) contient un texte de Gustave Eiffel qui n’avait pas été réédité depuis 1902, une iconographie inédite montrant notamment le chantier en construction et les expositions de 1889 et 1900 et un portfolio exclusif du photographe Éric Emo, qui dévoile les lieux mythiques et secrets de la Tour. L’ouvrage est doté d’une couverture cartonnée avec un lenticulaire (trois images en alternance sur la couverture selon l’angle de vue).
Et pour les amateurs, signalons le recueil de Caroline Mathieu et Philippe Thiébaut, « la Tour Eiffel. Curiosités et autres babioles » (Flammarion, 128 p., 20 euros), qui met en valeur une collection originale et kitsch d’objets célébrant le monument.
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