INSTALLÉ depuis plus de 23 ans dans le petit bourg rural de Baigne Saint Radegonde, Jean-Marc Glémot succède à Pierre Gavid, président régional appelé à des fonctions nationales. Il aura en charge les 680 officines picto-charentaises, qu’il a déjà côtoyées lors de son mandat de conseiller, exercé depuis 2003. Pour ce vététiste de 51 ans, chanteur de chorale, diplômé de la faculté de Poitiers, devenir responsable de l’Ordre est un honneur dont il mesure l’importance à l’aune des missions qui lui seront confiées. « Dans le cadre de la santé publique, nous avons à surveiller plusieurs choses, allant de la gestion du tableau à l’organisation des soins, en passant par la discipline, la déontologie, l’exercice illégal, etc.. Tout ceci, le président de l’Ordre en assure le bon fonctionnement, apporte ses observations, juge parfois en dernier recours. Mais un sujet me tient particulièrement à cœur, celui du DP, que je souhaite voir s’instaurer dans toutes les pharmacies. C’est un outil pratique, fiable, sûr, qui fonctionne bien, et je remarque que la grande majorité des officines est déjà connectée. Je tenterai de convaincre les récalcitrants, sauf, bien entendu, impossibilités techniques. »
Des bureaux et des bonzaïs.
Déjà fort occupé dans son entreprise, pour laquelle il bénéficie de l’aide de son associé, le pharmacien de Baigne aura à gérer un nouvel emploi du temps lié à ses fonctions. Grâce à Internet, il pourra limiter au minimum les déplacements, mais il aura à présider des réunions régulières, programmées pour l’instant toutes les six semaines, avec un calendrier établi jusqu’à la fin 2012. « Nous prévoyons des rendez-vous de bureau complémentaires, dévoile-t-il, pour traiter toutes les affaires n’ayant pas obligatoirement besoin de venir devant le Conseil. Des mises au point régulières, qui permettront de traiter les dossiers les plus courants. J’aurai avec moi trois vice-présidents (un par département autre que la Charente). En quelque sorte des responsables de l’Ordre de proximité, qui pourront aborder au plus près les dossiers de leur environnement. » Ce qui ne freinera nullement l’activité purement pharmacienne du nouveau président, qui estime être, comme tous ses confrères, un « spécialiste incontournable du médicament, un professionnel de santé disponible en permanence, pour aider et conseiller ses patients ».
Lucide sur les aléas de son temps, Jean-Marc Glémot connaît les difficultés quotidiennes de son métier, et l’actualité qui le concerne, notamment les 114 fermetures d’officines à déplorer sur le plan national en 2011. Il évoque également les prix des médicaments tirés vers le bas, les marges en diminution, l’engrenage fatal du déclin économique pour certains, etc. « Le Poitou Charente est relativement épargné, même si les problèmes sont, ici comme ailleurs, tout aussi ardus, dus à la conjoncture, la désertification rurale, la concurrence commerciale. Le regroupement pourrait être une solution d’avenir, une réponse apportée, et je l’encouragerai volontiers, pour peu qu’il aboutisse à un meilleur service vers les patients. Mais tout ceci ne peut s’examiner qu’au cas par cas. »
Côté discipline, le nouveau président reste confiant sur la bonne conduite de ses administrés, et constate plutôt un niveau de très bons élèves pour ses pharmaciens. Modeste, il ne voit pas dans sa nouvelle fonction une ascension sociale, ou une reconnaissance de ses mérites. Il espère simplement apporter sa pierre à l’édifice, tout en l’organisant au mieux. Pour se détendre, il adore le VTT et donne de la voix dans une chorale locale, mais il avoue une passion pour les bonzaïs. Des petits arbres nains dont la culture conduit, dit-on, à la sagesse et à la réflexion, qualités hautement appréciées à l’Ordre des pharmaciens.
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