ISABELLE GUISE court pour son plaisir. Mais aussi pour celui des autres. La titulaire à Montguyon, en Charente-Maritime, a en effet des jambes et du cœur. Depuis quelques années, elle participe à des courses à pied dont la vocation humanitaire n’est jamais très loin. Comme le challenge Version Femina de Bordeaux, en octobre dernier, pour soutenir la prévention et le dépistage du cancer du sein. Ou encore la course des Joëlettes, à Port les Barques, en 2009. Le principe : courir en compagnie d’une personne handicapée embarquée justement sur une joëlette, sorte de petite charrette munie d’une seule roue. Cette course « est organisée chaque année par l’association Synapse créée conjointement par les Rotary-club de Marennes-Oléron et de Rochefort », précise Isabelle Guise, qui sera une nouvelle fois sur la ligne de départ le 11 mai prochain.
Mais auparavant, un autre « beau » défi attend notre consœur au grand cœur. Avec une amie professeur des écoles qui partage régulièrement ses foulées, Isabelle Guise a décidé de s’envoler pour l’Afrique afin de participer à une autre course à pied à visée humanitaire, la Sénégazelle. « M’investir dans une cause humanitaire, destinée aux enfants, est un projet auquel je rêvais depuis longtemps », explique la titulaire. Pendant une semaine (entre le 27 avril et le 5 mai 2013), entre 60 et 80 personnes, uniquement des femmes, parcourront de 8 à 12 km quotidiennement. Chaque jour, l’étape s’arrêtera dans l’école d’un village. Car l’idée de la Sénégazelle est aussi d’apporter des fournitures scolaires aux petits sénégalais. « C’est un joli projet et une façon de courir utilement », estime Isabelle Guise. On est loin de la poussière dégagée par les 4x4 du Paris-Dakar. Ici, pas besoin d’être une star pour prendre le départ. Seule condition requise : se présenter avec 23 kg de cahiers, de trousses et de crayons. « Nous irons nous-mêmes dans les classes apporter les fournitures aux enfants », se réjouit-elle. De nombreux laboratoires l’ont aidé à rassembler le matériel scolaire nécessaire, notamment en lui donnant des stylos et des blocs-notes.
La pharmacienne et l’institutrice ont également créé une association pour collecter des fonds (Action et Partage 17). Elles ont aussi eu l’idée d’organiser une course pour les enfants des écoles de Royan. En guise de frais d’inscription, chaque petit écolier devra apporter un cahier que les deux femmes emporteront dans leurs paquetages. Mais la Sénégazelle, c’est aussi une épreuve sportive sanctionnée par un classement général à l’arrivée. Aussi, notre consœur se prépare consciencieusement. Deux fois par semaine (bientôt trois), le mercredi et le dimanche, elle s’impose environ 12 kilomètres d’entraînement. Sur les chemins, en forêt ou sur la plage, pour « s’habituer à courir dans le sable ». Elle bénéficie par ailleurs d’un suivi nutritionnel assuré par le groupe PileJe.
Entre deux courses et deux entraînements, cette maman de quatre enfants travaille dans sa pharmacie « natale ». Car l’officine dans laquelle elle s’est installée dès sa sortie de la faculté, en 1991, est aussi la maison dans laquelle elle a vu le jour. « La pharmacie appartenait à mon grand-père avec qui je me suis associée. Il a attendu que je finisse mes études. Il avait alors 78 ans. » Au dessus, il y a l’appartement familial. C’est là que sa mère a accouché. La vie d’Isabelle Guise est décidément faite de belles histoires…
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