On ne changera pas notre président : il faut le prendre comme il est ou y renoncer. Vous pensez que la débâcle des régionales l’aura rendu plus modeste ? Vous vous trompez. Aux États-Unis, la veille de son dîner avec Obama, il a prononcé un discours à New York, dans lequel, entre autres amabilités, il a félicité le président américain pour la réforme de l’assurance-maladie. Mais il a trouvé le moyen d’ajouter : « Excusez-moi si je suis sincère, mais nous, ça ne fait que cinquante ans que nous avons réglé le problème de l’assurance-maladie (...) Bienvenue au club des pays qui ne laissent pas tomber les malades qui sont pauvres ». Primo, ça ne fait pas 50 ans, mais 65. Secundo, c’est bien parce qu’il a corrigé une anomalie intolérable du système américain qu’Obama est méritant. Tertio, de quoi s’agit-il ? De dire que l’Amérique, c’est l’enfer et la France, le paradis ? Non seulement ce n’est pas vrai, mais ce genre de comparaison infantile relève de la cour de récréation. Obama devrait lui répondre : « Excusez-moi, mais nous, ça fait 15 mois que nous avons un président sérieux ».
HUMEUR
Incorrigible
Publié le 19/04/2010
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› RICHARD LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2738
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