Je suis profondément choqué, pour ne pas dire scandalisé, par la réaction de l’USPO suite à l’émission Capital ; le populisme et l’électoralisme ne doivent pas rendre aveugle ou sourd. Oublier que les pharmacies sont des PME et que, en tant que PME, il n’y a pas de honte à être acteur économique de son pays, c’est une faute professionnelle.
Les décideurs politiques et les pharmaciens n’attendent pas des syndicats qu’ils se lamentent sans bouger en essayant de mener une politique du moindre pire. Il faut aller de l’avant en créant des emplois, en innovant, en développant des services à valeur ajoutée, en conciliant déontologie et commerce, communication et expertise pharmaceutique.
Pour revenir à l’émission en elle-même, nous avons été filmés pendant 6 heures… pour 2 minutes 30 de diffusion. Pendant ce temps nous avons présenté la palette de services du pharmacien (entretiens pharmaceutiques, parcours de soin, entretien diététique, prévention, MAD…), montré ce dont est capable le pharmacien professionnel de santé.
Capital a préféré s’intéresser à l’OTC et à la part qui ne représente que 25 % de notre activité. J’ai accepté en mon âme et conscience de participer à cette émission. Ne pas y aller, c’était risquer des commentaires encore plus acerbes et la présence dans certaines pharmacies bien choisies de caméras cachées. Ne pas y aller, c’était laisser seul Leclerc faire sa démonstration (en y regardant de plus près je ne suis pas sûr que « le pharmacien » Leclerc laisse un souvenir impérissable).
Ne pas y aller, c’était risqué une campagne de dénigrement de la part de l’opinion publique. En y allant, nous avons prouvé que les pharmacies sont des PME modernes, résolument tournées vers l’avenir et capables de communiquer et d’utiliser les mêmes armes marketing que la distribution et nous avons montré que les services étaient notre quotidien (même si ce n’est pas passé à l’antenne, les messages ont été bien reçus par la journaliste).
Alors, une fois pour toutes, cessons les réactions épidermiques et les petites querelles corporatistes. Oui, nous sommes des professionnels de santé, oui, nous sommes des entrepreneurs. Et les deux casquettes ne sont pas incompatibles.
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