« Le Tour d’abandon » (1), le troisième volume des « Enquêtes de M. de Mortagne, bourreau », imaginées par la reine du roman policier et historique Andrea H. Japp, a pour sujet la disparition de bébés et la découverte de cadavres d’enfants qui ont été battus à mort, au début du XIVe siècle.
Nouvel opus signé Mallock, un pseudonyme qui est aussi le nom de famille du commissaire de la série de thrillers littéraires de l’auteur, « les larmes de Pancrace » (2) commence par un crime perpétré au Moyen Âge, en pleine épidémie de peste, qui déclenche de nos jours une série de meurtres mettant en cause la candidate favorite de l’élection présidentielle.
S’inscrivant dans la série des enquêtes de François-Claudius Simon, signées Guillaume Prévost, « la Berceuse de Staline » (3) se déroule au printemps 1920, quand l’inspecteur du quai des Orfèvres est envoyé dans la toute jeune République soviétique dirigée par Lénine, avec un document prouvant que le futur « petit père des peuples » appartient à la fameuse police secrète.
Avec l’auteur de « Parc Gorki », Martin Cruz Smith, on reste à Moscou et on retrouve l’inspecteur Arkady Renko, après qu’un multimilliardaire a été éliminé dans le plus pur style mafieux et qu’une célèbre journaliste d’investigation se serait donné la mort. « La Suicidée » (4) fait évidemment référence à Anna Politovskaïa et à la corruption qui règne dans les hautes sphères du pouvoir.
Sous-titré « Le crépuscule des officiers prussiens », « le Livre des trahisons » (5), de Philippe Pivion, revient sur Munich et l’année 1938. Il met au jour des événements oubliés, dont une tentative de coup d’État contre Hitler ou un plan français visant à l’installation des Juifs polonais à Madagascar.
Dans la foulée des « Héritiers de Stonehenge », Sam Christer invite, dans « les Héritiers de Camelot » (6), à résoudre un mystère qui concerne autant le gouvernement américain actuel qu’un homme jadis élevé au rang de mythe : le roi Arthur.
Modernité et ésotérisme sont aussi au cœur de « l’Axe du sang » (7), la suite de « Codex Lethalis », de Pierre-Yves Tinguely, dans lequel un ancien prêtre devenu exorciste est contaminé par une entité maléfique et devient le vecteur de la mort et du mal.
Deuxième roman de la série « Melchior l’Apothicaire », de l’auteur estonien Indrek Hargla, « le Spectre de la rue du puits » (8) se situe à Tallinn en 1419, alors qu’une lutte exacerbée pour le pouvoir politique oppose guildes, monastères et conseil de la ville sur fond de sorcellerie.
Cauchemars et hantise.
« Six ans déjà » (9) est la 15e traduction des romans de Harlan Coben, qui règne en maître sur nos angoisses depuis le fameux « Ne le dis à personne… » en 2002. Le livre a pour thème la quête obsessionnelle d’un homme pour retrouver la femme qu’il avait aimée six ans auparavant et qui semble s’être volatilisée. À moins qu’il n’ait rêvé cet amour passionnel et fugace. Mais d’autres sont aussi à sa recherche, prêts à tout pour lui barrer la route.
Avec Joe Hill (le fils de Stephen King), nous entrons dans le fantastique. « Nosfera2 » (10) est le nom de la voiture, une Rolls-Royce de 1938, qui sert à un serial killer pour enlever des enfants et les emmener à Christmasland, où il se nourrit de leurs âmes. Une jeune fille, qui a le don de retrouver aussi bien les personnes que les objets égarés, va l’affronter.
Dans « la Tentation barbare » (11), de Pierre JB Benichou, tout semble sourire au héros, parti à New York pour refaire sa vie. Sauf que ses anciens cauchemars reviennent, d’une jeune fille muette qui hante ses nuits. Pour y échapper il n’a d’autre solution que de retrouver le souvenir de ses seize premières années, envolées à la suite d’un accident.
Une femme hantée par les souvenirs d’une autre est aussi le thème de « la Nuit n’oubliera pas » (12), de Pamela Harsthorne, remarqué à sa sortie. Elles s’appellent Hawise et Grace et, à quatre siècles d’écart, leur destin est de sauver une enfant en danger.
À ne pas manquer, enfin, « Bollywood apocalypse » (13), de Manil Suri, l’auteur du best-seller « Mother India ». Il nous entraîne dans un Bombay plongé dans le chaos après une vague d’attentats pakistanais et alors qu’une superproduction de Bollywood conduit les clans hindous et musulmans à se battre dans les rues. Entre comédie musicale et mélo érotique, au bord de l’apocalypse et en plein délire satirique. La patte d’un véritable écrivain.
(2) Fleuve Noir, 463 p., 19,90 euros.
(3) NiL éditions, 347 p., 20 euros.
(4) Calmann-Lévy, 281 p., 19,90 euros.
(5)Le Cherche Midi, 505 p., 21 euros.
(6) MA éditions, 439 p., 17,90 euros.
(7) MA éditions, 297 p., 17,90 euros.
(8) Gaïa, 308 p., 22 euros.
(9) Belfond, 368 p., 19,95 euros.
(10) JC Lattès, 617 p., 22,90 euros.
(11) Kero, 348 p., 20 euros.
(12) L’Archipel, 364 p., 21 euros.
(13) Albin Michel, 469 p., 23 euros.
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