Une expérimentation sera lancée à la rentrée par les URPS des Hauts-de-Frane et le CHU de Lille afin d’améliorer le parcours de soins des patients insuffisants cardiaques et diabétiques en impliquant davantage les pharmaciens hospitaliers et les officinaux dans la conciliation médicamenteuse.
De nombreux points de ruptures existent dans le parcours de soins, souvent complexe, des patients souffrant d’insuffisance cardiaques et de diabète. La période de titration des médicaments à l’issue de la sortie hospitalière est l’un des exemples type de ces points de rupture qui engendrent une perte de confiance et d’adhésion du patient. Pour éviter ces risques, sources de réhospitalisations, les différentes URPS des Hauts-de-France (pharmaciens, médecins, infirmiers et kinésithérapeutes) ainsi que les associations de patients ont décidé de s’unir en coopération avec le CHU de Lille.
Cette expérimentation menée dans le cadre de l’article 51* consiste à resserrer les liens ville hôpital en intégrant l’ensemble des acteurs dans la sortie hospitalière. À l’inverse, l’initiative peut également venir du médecin traitant qui estime que son patient est exposé à des risques de décompensation. « Une synthèse interprofessionnelle coordonnée (SIC) sera produite par l’ensemble des professionnels de santé, y compris par les pharmaciens hospitaliers et officinaux appelés à collaborer étroitement dans la conciliation médicamenteuse. Un compte rendu entre pharmacien hospitalier et pharmacien d'officine est également prévu dans la conciliation de sortie », décrit Sophie Houppermans, secrétaire adjointe de l’URPS pharmaciens des Hauts-de-France. À l’issue d’un entretien pharmaceutique effectué à la pharmacie ou au domicile du patient, le pharmacien informera l’ensemble des professionnels de santé via une plateforme sécurisée.
« L’avantage d’une telle expérimentation sur le bilan partagé de médication (BPM) est qu’elle peut inclure des patients non éligibles dans le BPM. Par ailleurs, relevant de l’article 51, elle n’est pas soumise à un accord conventionnel », précise Sophie Houppermans ajoutant que le financement est assuré par une enveloppe qu’il conviendra de répartir entre les acteurs.
* Article 51 de la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) 2018 sur les expérimentations et leur financement.
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