Pour protester contre le manque de moyens alloué au futur service d'accès aux soins (SAS), le syndicat MG France appelle les médecins à fermer leurs cabinets le samedi matin à partir du 14 décembre.
Promis pour l'été 2020, le service d'accès aux soins (SAS) est censé désengorger les urgences hospitalières en réorientant les patients selon leurs besoins. Sa mise en place doit coûter 340 millions d'euros, soit presque la moitié du budget annoncé par Agnès Buzyn pour mettre en place le plan urgences (750 millions d'euros étalés sur 3 ans). Un investissement important mais qui s'avère « tout à fait insuffisant » pour le syndicat MG France, principale organisation représentative des médecins généralistes libéraux. Son président, le Dr Jacques Battistoni, estime en effet qu'il faudrait « doubler voire tripler cette somme pour répondre aux demandes de soins imprévus et ouvrir une demande de négociation avec l'assurance-maladie ». Pour protester contre le manque de moyens prévus pour mettre en place le SAS, MG France appelle la profession à « fermer les cabinets le samedi matin à partir du 14 décembre ». Un mouvement « susceptible de s'étendre si ce signal n'est pas entendu », menace MG France, qui incite les autres syndicats de médecins libéraux à en faire de même « dès le début de l'année 2020 ».
MG France réclame par ailleurs une « valorisation des actes de maintien à domicile » mais aussi un élargissement des horaires de gardes, incluant le samedi matin et les fins de journée après 18 heures, « en fonction des besoins, territoire par territoire ».
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