FRANÇOIS HOLLANDE a profité du Congrès de la mutualité française, qui s’est tenu le week-end dernier à Nice, pour présenter les grandes lignes d’une « nouvelle politique de santé ». Une politique qui mettra notamment l’accent sur la santé publique et la prévention. « La France, malgré des efforts récents, continue d’accuser un retard évident dans ce domaine, estime le président de la République. L’éducation à la santé nous permettrait pourtant d’améliorer la santé de toute la population tout en dépensant moins. » Dans la ligne de mire de François Hollande, la consommation de médicaments qu’il juge excessive. « Une forme de sobriété serait de ce point de vue utile, explique-t-il ainsi. Moins de médicaments, moins chers, avec des génériques, mieux évalués, mieux connus, mieux prescrits et mieux contrôlés : voilà une belle exigence de santé publique. »
Le chef de l’État souhaite également étendre la couverture complémentaire à ceux qui n’en bénéficient pas aujourd’hui. D’autant que, pour certains soins (frais dentaires, d’optique, médicaments), ce sont les mutuelles qui prennent désormais en charge la plus grande partie des frais engagés par les patients. « Malgré la CMU et la CMU complémentaire, qui auront été de grandes avancées en matière d’assurance-maladie ces dernières années, quatre millions de personnes en sont aujourd’hui exclues », souligne le président de la République. Il propose donc de généraliser, à l’horizon 2017, l’accès à une couverture complémentaire de qualité, sous la forme d’une incitation. « Ma première priorité, c’est l’accès de tous aux soins », insiste le chef de l’État, qui s’inquiète également d’un recul des niveaux de prise en charge dans notre pays. « Durant la dernière décennie, les assurés sociaux ont été largement mis à contribution : les franchises, en 2004, leur extension aux médicaments, en 2008, la création d’un ticket modérateur de 18 euros sur les actes lourds à l’hôpital, l’instauration de vignettes à 15 %, en 2010 ; bref, le déremboursement comme mode de régulation », dénonce-t-il. Il ajoute : « Toutes ces mesures conduisent à renvoyer sur les patients des sommes désormais devenues considérables. » Et le président de citer, par exemple, le reste à charge pour les médicaments qui a augmenté de 25 % sur les dix dernières années. Une situation à laquelle il souhaite donc mettre en terme. « 15 % de nos compatriotes renoncent à se soigner pour des raisons financières. Ils n’étaient que 3 % il y a 30 ans », déplore François Hollande.
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