Ceux d’entre nous qu’accable le poids de la culpabilité acquise lors de la colonisation se sentent mieux depuis le 29 mars, date à laquelle les habitants de Mayotte ont choisi de devenir français. La République, bouleversée par cet attachement, leur en sera éternellement reconnaissante. Nous avons acquis de la sorte un cent-unième département sans nous demander vraiment si nous en avions besoin. Il n’est pas certain que les Mahorais, qui luttent déjà contre l’immigration clandestine en provenance de l’archipel des Comores, seront heureux de payer des impôts et de renoncer à la polygamie. Avec un revenu per capita d’environ 4 000 euros, ils vivent dix fois mieux que leurs frères de l’archipel (400 euros), mais encore cinq fois moins bien que les Guadeloupéens (21 000 euros).
Un de leurs leaders a demandé à la France et à l’Europe de dépenser « des milliards et des milliards d’euros » à Mayotte pour en faire un symbole de succès économique et social. On suivra avec attention l’ascension des Mahorais. Si elle n’est pas assez rapide, ils pourront toujours se dresser contre la « profitasyon », faire la grève pendant cinq semaines et obtenir la satisfaction de leurs revendications.
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