LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Comment considérez-vous le chemin parcouru par votre enseigne ?
PIERRE-FRANÇOIS CHARVILLAT.- Depuis vingt ans, la plupart des groupements se sont fédérés sur la politique d’achats. Certains d’entre eux ont évolué vers l’enseigne, qui est devenue incontournable. Dès l’origine, notre société de services s’est organisée sur une priorité : le consommateur. Le regard que celui-ci porte aujourd’hui sur l’officine intègre la notion d’enseigne. Nos pharmaciens voulaient s’engager vers ce concept précurseur à l’époque. Ils partagent la même ambition, celle de faire reconnaître leurs valeurs, leurs services, leur disponibilité. C’est ainsi qu’ils sont cooptés pour intégrer l’enseigne.
Quel est le profil type de l’affilié Forum Santé ?
Les officines ont un chiffre d’affaires moyen de 2,3 millions d’euros. Elles accueillent 350 clients par jour environ et ont une douzaine de collaborateurs en moyenne. Nous avons beaucoup d’entreprises en première ou en seconde installation. Nos pharmaciens savent ce qu’ils peuvent faire par eux-mêmes. Et aussi ce qu’ils voudraient, mais ne peuvent pas faire sans l’enseigne.
Elle s’impose donc à vos adhérents…
Oui, les choses sont claires dès le départ. On ne génère pas de frustrations. Si vous ne voulez pas passer à l’enseigne, ne venez pas chez nous. Et puis, on est libre de nous quitter, si on ne s’y sent pas à l’aise.
Vous réunissez 140 affiliés à ce jour. Avez-vous la volonté de recruter davantage ?
Notre objectif est de compter 250 à 300 points de vente. Mais nous travaillons d’abord le qualitatif. Nous rencontrons fréquemment les pharmaciens. Nos animateurs de réseau visitent les officines toutes les 6 semaines environ. Nous effectuons donc 7 visites par an sur plus de 85 % de nos points de vente. Au sein des officines, il y a aussi des skippers. Ce sont des membres de l’équipe qui assurent la coordination entre l’enseigne et le personnel de l’officine. Ils ont notamment pour fonction d’organiser des animations.
L’enseigne est aujourd’hui un concept très abouti…
Ce n’est pas un simple logo, cela concerne l’intégralité du point de vente. Nous nous devons de travailler tous les segments de l’officine. L’agencement a évolué. La signalétique en vitrine a changé, l’éclairage est modifié. Nos thèmes de communication sur le point de vente interpellent. On parle aussi bien du mal de dos que du dossier pharmaceutique. Il y a désormais aussi une signalétique du rayon libre accès. De nouveaux services ont été développés, comme l’externalisation du tiers payant.
Vous parliez de communication. Sur le point de vente, c’est suffisant ?
Jusqu’ici, les campagnes menées auprès du grand public n’ont pas d’autre but que de faire entrer les pharmaciens dans le groupement. Pour notre part, nous voulons nous adresser au client, pour le faire entrer dans l’officine. Nos moyens sont conformes à ce que nous sommes. Il y a des services, de l’écoute, de la disponibilité, une prise en charge personnalisée, un échange permanent. À nous de faire en sorte que la reproductibilité de ces valeurs donne une reconnaissance à l’enseigne.
Comment jugez-vous les campagnes menées par d’autres adhérents du Collectif des groupements, dont vous êtes vice-président ?
Ces campagnes sortent du cadre de la déontologie pharmaceutique. Les assignations sont normales, il y a une loi. Au sein du Collectif, nous demandons le droit à la communication. On est là pour faire bouger les lignes et définir le degré de communication qui pourrait être offert à la profession. Il faut d’abord utiliser tous les moyens disponibles sur le point de vente. Quand nous pourrons communiquer, nous le ferons, dans le respect de la réglementation et l’expression de nos valeurs. Pour le moment, ce n’est pas possible.
Comment envisagez-vous l’avenir ?
Les officines qui veulent se grouper le sont déjà. La chasse aux adhérents est ouverte. On s’achemine aussi vers une croissance externe. Des rapprochements sont envisagés avec d’autres groupements. On ne s’interdit rien. Ce qui est sûr, c’est que nous devons être compatibles. Nous n’allons pas nous unir avec des discounters.
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