Folates : attention, taux en baisse !

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Publié le 09/12/2019

prise de sang
Crédit photo : Phanie

L'étude Estéban montre que, chez les femmes en âge de procréer, le risque de déficit en folates a presque doublé entre 2006 et 2015.

« La prévalence du risque de déficit en folates (taux < 3ng/ml) a quasiment doublé au cours des 10 dernières années, témoignant d’une dégradation notable de la situation », déplore l’agence Santé publique France, qui vient de publier des données de l’étude Estéban, menée auprès de 622 femmes en âge de procréer. En effet, dans cette étude, 13,4 % des femmes en âge de procréer avaient un taux de folates inférieur à 3 ng/ml en 2015, alors qu’elles n’étaient que 7 % dans ce cas en 2006. Cette augmentation était plus particulièrement marquée chez les femmes les moins diplômées (niveau de diplôme inférieur au baccalauréat).

Rappelons que l’un des objectifs du Plan national nutrition (PNNS) 2011-2015 était de « réduire de 30 % au moins, en 5 ans, la proportion des femmes en âge de procréer ayant un risque de déficit en folates ». On est donc aux antipodes de cet objectif.

Par conséquent, pour Santé publique France, Il devient primordial de « développer les actions de prévention à destination des femmes ayant un désir d’enfants, en abordant toutes les pistes d’amélioration possibles : augmentation de la consommation d’aliments contributeurs en folates (notamment les fruits et légumes), développement de l’information et de la prise d'une supplémentation en acide folique en période périconceptionnelle », dont encore trop peu de femmes ont aujourd’hui recours.

Par ailleurs, l’étude Esteban a analysé le statut en vitamine D, ferritine, vitamine A, vitamine E et caroténoïdes de la population française. De manière générale, on ne relève pas, en 2015, de résultats alarmants concernant ces principaux biomarqueurs nutritionnels. Les résultats ont toutefois mis en évidence ce risque de carence en folates chez les femmes. Elle a aussi montré une augmentation des carences en vitamine D chez les hommes de plus de 55 ans et des déficits en vitamines et minéraux liés à la baisse de consommation de fruits et de légumes dans certaines sous-populations.