En glissant sur le trottoir, en dérapant sur la route, en me gelant sur les quais de gare, en me couvrant de chauds vêtements mais aussi de ridicule, en portant bonnet, bottes et gants fourrés, écharpe et manteau de laine, je nourrissais quand même un secret espoir, celui d’être enfin exonéré, même provisoirement, d’une faute indélébile : ma contribution personnelle au réchauffement climatique.
J’ai lu, vu, entendu et qu’ai-je appris? Que ce froid sibérien, arctique, himalayesque n’est qu’un « épisode » qui ne change rien à l’augmentation moyenne de la température planétaire. Cette congère implacable qui m’a laissé en rade, mon nez, mes mains et mes oreilles gelés, mes retards, mes mésaventures à Paris-Alaska, l’avion que je n’ai pas pris, le train qui m’a laissé agoniser dans un tunnel, la voiture perdue dans une sorte de steppe au-delà de l’Oural, toutes ces déconvenues ne m’empêchent pas de rester coupable de pollution. Un hiver exceptionnel ? On en a vu d’autres. Et on en verra encore.
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