Étiquetage : l’ANSM se défend de vouloir un « paquet neutre »

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Publié le 06/06/2018
Boite médicament

Boite médicament
Crédit photo : Phanie

Réponse du berger à la bergère. À la suite de la prise de parole publique de l’AFIPA sur les nouvelles recommandations d’étiquetage des médicaments, l’ANSM se fend d’un communiqué et réfute l’idée de tendre vers un « paquet neutre », simulations à l’appui.

Les nouvelles recommandations de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) n’ont pas été accueillies à bras ouverts par les laboratoires, qui considèrent qu’elles mènent à un « paquet neutre » des médicaments et vont semer la confusion chez leurs utilisateurs. L’ANSM répond : elle ne souhaite pas la mise en place d’un paquet neutre. Preuve en est, « les chartes graphiques et signes distinctifs (couleurs, visuels) qui sont des éléments nécessaires à l’identification et au bon usage, ne disparaîtront pas des étiquetages ». L’ANSM ajoute que « les recommandations n’incitent pas à la suppression du nom de marque » mais visent à ce qu’il ne soit pas prédominant. Son but est de « faciliter l’identification du médicament et d’améliorer la visibilité, la lisibilité et la compréhension de son étiquetage ». Elle précise que ses recommandations « n’ajoutent pas d’informations par rapport aux mentions existantes » mais portent sur « le choix de la police et de la taille d’écriture, les couleurs et l’apposition de pictogrammes ». À son tour, elle propose des simulations sur deux spécialités, démontrant que la taille des boîtes n’a pas été augmentée.

L’Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (AFIPA), qui représente les laboratoires commercialisant des médicaments à prescription médicale facultative, a fait part, le 31 mai, de son désaccord avec ces dernières recommandations. Pour l’association, suivre ces recommandations revient à proposer un « paquet neutre » et impose d’augmenter la taille des boîtes pour que toutes les mentions obligatoires puissent y figurer en respectant la police et la taille d’écriture. Là encore, des simulations réalisées par les laboratoires sur cinq spécialités tendent à confirmer ces affirmations.


Source : lequotidiendupharmacien.fr