VINGT-CINQ pour cent sur une couronne, 50 % sur une opération chirurgicale, 40 % sur des lunettes… Même les professionnels de santé sont désormais soumis aux diktats de la concurrence et à la pression constante des remises et des rabais. Cette nouvelle tendance consumériste, pointée par « le Parisien » (édition du 6 avril), serait la conséquence d’une politique de plus en plus avide d’économie dans le domaine de la santé. Déremboursements en chaîne, franchise médicale, insuffisance de la couverture par les complémentaires, tout invite désormais les patients à négocier, discuter, marchander leur santé. Et ce n’est pas pour déplaire à l’assurance-maladie qui, depuis le 1er février, contribue même, d’une certaine façon, au jeu de la concurrence. Les médecins doivent en effet fournir à l’assuré un devis dès lors que le montant des honoraires ou d’un acte dépasse 70 euros.
Dans les officines aussi, la pratique gagnerait du terrain et il n’est pas rare de rencontrer un client qui discute le prix d’un traitement ou rechigne face à l’absence de vignette. « La santé n’a pas de prix, mais elle a un coût », répètent à l’envi nos ministres de tutelle. Espérons qu’un jour, ce ne sera pas le coup de grâce.
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