« LES ENFANTS HYPERACTIFS débordent constamment les règles sociales, et les parents ne savent plus quoi faire car ils n’arrivent pas à contrôler leurs bambins », pointe le Dr Olivier Revol, neuropsychiatre à l’hôpital neurologique de Lyon. Le syndrome de l’hyperactivité est plutôt masculin : il touche trois à quatre garçons pour une fille. « Il est souvent repéré à l’école par la maîtresse, pendant le primaire, et parfois dès la maternelle, car l’enfant n’arrive pas à fixer son attention », explique le Dr Marie-France Le Heuzey, psychiatre pour enfants et adolescents à l’hôpital Robert Debré. Après avoir subi des plaintes répétées à l’école, c’est souvent vers le pharmacien que les parents se tournent, car ils se sentent impuissants à traiter le problème. En les interrogeant, l’officinal peut identifier la cause de l’agitation, et les aider à trouver le meilleur suivi. « Un enfant qui se plaint régulièrement de s’ennuyer à l’école peut être précoce, un autre qui bouge à l’école mais pas à la maison peut souffrir de troubles des apprentissages (dyslexie, dyscalculie…) », poursuit le Dr Revol, également chef du service de psychopathologie à l’hôpital de Lyon.
Orienter vers le bon service.
Seulement un faible pourcentage d’enfants - 3 à 5 % - souffrent du trouble du déficit de l’attention (TDAH) caractérisé par des problèmes de concentration et d’impulsivité constants. Ils sont alors soignés à la Ritaline. L’équipe officinale peut les repérer dans sa patientèle et s’enquérir auprès des parents du comportement habituel avec des questions simples : l’enfant est-il toujours comme cela ? Est-il agité seulement à la maison ? Ou aussi à l’école ? « Si l’enfant présente des signes de précocité, l’officinal pourra conseiller aux parents d’effectuer un test de QI pour la confirmer, auprès d’un psychologue scolaire par exemple. S’il bouge tout le temps et partout, il peut être atteint d’une maladie neuropédiatrique, voire d’un TDAH, et, à ce moment-là il faut l’adresser à l’hôpital, au service de pédopsychiatrie ou de neuropsychiatrie. Enfin, un enfant anxieux pourra être pris en charge par un psychologue libéral ou un CMP. »
Pour mieux accompagner l’enfant, le pharmacien peut se rapprocher des centres de référence des troubles des apprentissages présents dans les CHU. Il y trouvera les coordonnées de spécialistes à recommander aux parents. D’ailleurs, eux aussi ont besoin d’une guidance pour aider leur bambin. « Le pharmacien peut leur rappeler le concept de « la fermeté bienveillante », et leur recommander le simple bon sens : mettre les limites à l’enfant rapidement, sans attendre la répétition des bêtises, tout en restant indulgent. En effet, ces enfants souffrent de ne pas être compris dans leur différence », conclut le Dr Revol.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion