À entendre les professionnels de santé des villages allemands situés dans les environs de Fessenheim, très nombreux à faire partie de mouvements antinucléaires, les habitants du secteur seraient particulièrement angoissés et le taux de cancer de la thyroïde y serait plus élevé qu’ailleurs, affirmations qui n’ont toutefois jamais pu être démontrées scientifiquement. Il n’en reste pas moins que beaucoup d’Allemands estiment que la centrale est trop vieille et mal protégée, et qu’une catastrophe comparable à celle de Fukushima pourrait survenir si un tremblement de terre fissurait le canal d’Alsace, dont l’eau submergerait alors la centrale. Ces affirmations, soutenues aussi par les écologistes alsaciens, sont jugées infondées par les partisans de la centrale, pour qui l’eau du canal se déverserait tout simplement dans le Rhin. Lors de l’accident de Fukushima, les pharmaciens allemands ont d’ailleurs eu à gérer concrètement les angoisses de la population : beaucoup de gens se ruaient dans les officines pour acheter des stocks d’iode en prévision d’un éventuel nuage nucléaire, au point que l’association des pharmaciens (ABDA) a dû lancer une campagne de presse pour calmer le public et lui expliquer qu’il était inutile et dangereux de consommer de l’iode à titre préventif…
En Allemagne, une vision très différente
Publié le 24/05/2012
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D.D.B.
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2924
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