La prise en compte des besoins réels en médicaments (selon l’âge, la catégorie socioprofessionnelle, etc.) dans la répartition démo-géographique des officines interpelle les syndicats de pharmaciens. Mais ne les convainc pas totalement.
Pour Gilles Bonnefond, président délégué de l’USPO (Union des syndicats de pharmaciens d’officine), il est intéressant de considérer le vieillissement et le niveau de vie des populations dans l’implantation des officines. Mais il n’y a pas besoin, selon lui, d’outils supplémentaires. « Les pharmaciens ont leur loi de répartition, qui permet des transferts sur tout le territoire. Et des regroupements, qu’il faut encourager par des incitations fiscales », indique Gilles Bonnefond. Le représentant de l’USPO estime qu’il n’y a pas réellement de déficit dans l’implantation des officines, y compris en zone rurale ou dans les banlieues des grandes villes. Mais il constate des excédents dans certaines régions.
Philippe Gaertner, président de la FSPF (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France) relève des zones à faible densité d’habitants, mais avec une présence officinale importante, en particulier dans le centre du pays. « Il s’agissait pour les autorités de pallier aux distances importantes entre pharmacies », rappelle Philippe Gaertner.
À l’Ordre des pharmaciens, on est sur la même longueur d’onde. « La loi est bien faite, elle doit être appliquée », souligne Jean Charles Tellier, président du Conseil central A. Selon lui, la « desserte optimale » de la population en offre pharmaceutique est assurée. « Même s’il y a quelques disparités entre les zones en surnombre et les zones qui connaissent un déficit d’officines, cela n’est pas rédhibitoire », affirme le président de la section A. Il rappelle qu’une restructuration du réseau officinal est en cours, devant donner priorité aux regroupements. Une communication qui doit les faire mieux connaître va d’ailleurs voir le jour, précise Jean-Charles Tellier. Lui non plus n’est pas persuadé de l’intérêt de considérer les EFM (Équivalents français moyens). « Le besoin des populations est fortement conditionné par les habitudes de vie et l’environnement tant médical que pharmaceutique », estime t-il. Des nuances qui ne peuvent être introduites qu’au plan d’une ville ou d’un quartier, niveaux d’étude géomarketing les plus appropriés.
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